Octobre rose : Mesdames, c'est le moment de se faire dépister !

Publié le 09/10/2014 - 18:05
Mis à jour le 10/10/2014 - 18:15

Depuis 2003 et le début des campagnes de dépistage en Franche-Comté, 3700 cancers du sein ont été découverts en région grâce à l’action des différents acteurs de santé.

Un sujet de santé publique

Les chiffres, plutôt alarmants, parlent d'eux-mêmes. 50.000 nouveaux cas de cancers du sein sont enregistrés en France chaque année, provoquant 12.000 décès. Cela en fait la première cause de mortalité par cancer chez les femmes.

L'opération "Octobre rose" doit permettre de sensibiliser le plus grand nombre d'entre elles à l'importance du dépistage et plus particulièrement les femmes âgées de 50 à 74 ans. En région, c'est l'Association pour le dépistage des cancers (ADECA) en Franche-Comté et l'Agence régionale de santé (ARS) qui se font le relais de cette opération. Leur objectif étant de partir à la rencontre directe des femmes et de récolter leur "promesse de dépistage", symbolisées par la remise d’un bracelet rose avec le numéro de téléphone de l’ADECA-FC (03 81 471 471).

1.740 cancers du sein découverts dans le Doubs en 10 ans

Depuis 2003, ce sont 3.700 cancers qui ont pu être dépistés en Franche-Comté grâce à leurs actions dont 1.740 dans le Doubs. L'an passé, plus de 5724 promesses ont été recueillies à travers toute la région et "la prise de rendez-vous a augmenté auprès des radiologues", se félicite le docteur Rymzhanova de l'ADECA FC.

Le taux de participation est en outre très satisfaisant. "64% des femmes invitées dans le Doubs ont effectivement participé au dépistage sur la dernière campagne, ce qui nous place au dessus de la moyenne nationale qui est de 52%."

Une seconde lecture qui permet encore un meilleur dépistage

Bien sûr, des efforts restent à faire, notamment autour de l'inégalité d'accès au dépistage dans les territoires les plus ruraux et "les plus éloignés des centres médicaux." Trois secteurs dans le Jura ont notamment un taux assez faible de participation. Il s'agit de Villers-Farlay, Morez et les Bouchoux. Le Doubs n'est pas trop concerné par cette problématique si ce n'est sur le secteur de Maîche. Toujours est-il que l'enjeu est d'atteindre le taux de 70 % de dépistage pour réduire de 30 % le taux de mortalité par cancer du sein.

Pour ce faire, l'ADECA FC et l'ARS ont eu l'idée de mettre en place la caravane rose. À partir d'aujourd'hui et jusqu'au 19 octobre, trois véhicules facilement repérables car habillés aux couleurs de l’opération (rose bonbon), partent sillonner les villes et villages de Franche-Comté (toutes les dates dans l'article lié).

"Plus le dépistage est effectué tôt, plus il y a de chances que le cancer -s'il est détecté- soit facile à traiter. Le traitement sera souvent moins long et moins agressif. Nous avons l'exemple d'une femme qui a juste subi une intervention, sans avoir besoin de chimiothérapie ni de radiothérapie", explique le docteur Rymzhanova.

Dans le cadre de ce dépistage organisé, l'une des spécificités de la Franche-Comté est d'ailleurs qu'une seconde lecture des mammographies est réalisée à l'ADECA, ce qui a permis parfois d'identifier des cancers naissants. Sur les 3.700 cancers dépistés en 10 ans, cela fut le cas pour 170 d'entre eux. 83 cas dans le Doubs auraient également été découverts grâce à cette seconde lecture.

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