Pour l'année 2023-2024, le coût de la vie étudiante en France a augmenté de 6,47%, selon l'Unef. Cela représente un budget supplémentaire nécessaire de 594,76 euros pour l'année, soit 49,56 euros de plus par mois. A Besançon, cela représente une hausse de 5,59%.
"Jamais, en 19 ans d'enquête de l'Unef, l'évolution du coût de la vie étudiante n'avait atteint de tels sommets", souligne le syndicat, qui réalise cette projection, à partir d'une évaluation de la situation financière de plusieurs profils types d'étudiants.
"Nous arrivons à un stade de précarité étudiante majeure qui s'installe dans le temps et dont l'évolution d'une année sur l'autre est sans cesse plus importante".
Un loyer qui augmente à Besançon
Cette année encore, les loyers de Besançon augmentent en moyenne de 1,51%. Ils "représentent toujours le premier poste de dépense des étudiants. Le coût varie selon le territoire", précise l'Unef qui indique que le loyer moyen à Besançon est de 403 €.
Hausse de frais de transports, d'alimentation et d'électricité
Le budget des étudiants est alourdi en particulier par les hausses de frais de transports (+5,91% pour les non boursiers, +3,95% pour les boursiers), d'alimentation (+14,3%) et d'électricité (+10,1%). A Besançon, le coût des transports "est stable" mais "toujours important pour les étudiants".
L'Unef met également en cause le manque d'action du gouvernement pour remédier à la situation. Le syndicat, proche de la gauche, considère notamment la récente réforme des bourses comme "largement insuffisante" pour lutter contre la précarité étudiante.
Le gouvernement a prévu une revalorisation du montant des bourses étudiantes à hauteur de plus de 500 millions d'euros, permettant notamment à 35.000 nouveaux étudiants de devenir boursiers dès la rentrée.
Le montant des bourses, variant désormais de 145,40 à 633,50 euros par mois, reste toutefois "largement insuffisant" pour vivre, pointe l'Unef.
Besançon, une ville où il fait bon être étudiant ?
"En termes de classement, Besançon est 40ème et côtoie la fin du classement. C'est une place rassurante pour le budget des étudiants franc-comtois, en théorie. Cependant on remarque le très faible écart avec l'augmentation nationale. Cela prouve que le contexte inflationniste n'épargne aucune ville et aucun étudiant", conclut l'Unef dans son rapport.
(maCommune.info avec AFP)