"C’est une première carte blanche", a indiqué en préambule Benjamin Foudral, conservateur et directeur du musée et pôle Courbet à Ornans au sujet de l’exposition d’Eva Jospin à l’atelier Courbet. "L’idée est de redonner à ce lieu sa vocation d’atelier d’artiste", poursuit-il.
Des pépites tout au long de l’exposition
Suite à des prêts provenant du musée d’Orsay, du Louvre ou encore du musée de Valence, le musée Courbet a concocté un parcours muséal avec des pièces de maîtres exceptionnels. On retrouvera des toiles de Cézanne, Signac, Renoir, Rousseau sans oublier le très local Courbet.

Cinq espaces ont été pensés mettant en relation la marche et le temps. Dans un premier espace, on retrouvera des pièces fortes comme le bâton de marche de Courbet, des tableaux d’Alfred Sisley, d’Auguste Renoir ou encore Theodore Rousseau. "Avant même d’être peintre, Courbet arpente son pays, traverse la Loue, et commence à marcher vers l’inconnu et à se perdre dans la géologie de la Vallée de la Loue", souligne avec poésie le conservateur.

C’est donc avec le peintre que le visiteur arpente les salles, il se rend parfois même à la limite entre la campagne et la ville avec l’œuvre de Georges Michel. À l’inverse, il observera Paris de la campagne avec Stanislas Lépine ou encore le "Chiffonnier" de Jean-François Raffaëlli.
Dans la troisième salle, on "marche sur l’histoire" avec les Rochers et branches à Bibémus de Paul Cézanne avec l’inscription d’une œuvre d’Eva Jospin. En immersion, le visiteur est plongé dans la grotte de l’artiste vu de l’intérieur, avec une sortie possible sur la forêt.

Le parcours se prolonge avec une pièce entièrement consacrée au travail de Gabriel Loppé, premier peintre alpiniste. On y découvrira ses chaussures de marche, des cordes d’alpinisme, des bâtons mais aussi plusieurs oeuvres dont une monumentale.

Enfin, la dernière salle est également consacrée à la marche, mais aussi à l’éloge de la lenteur. Les œuvres ont été positionnées autour de L’homme qui marche d’Auguste Rodin. "C’est le franchissement des siècles. C’est peindre le paysage, affecté par l’homme, chercher une trace de notre humanité afin de lutter contre l’indifférence du monde, comme dans Les Chasseurs dans la neige de Gustave Courbet", conclut Pierre Wat, historien de l’art et commissaire de l’exposition.

À l'atelier Courbet - Chambre d’Echo - Eva Jospin
Le visiteur pourra également se rendre à l’atelier Courbet afin de découvrir le travail d’Eva Jospin. Cette dernière a voulu créer un dialogue avec le peintre en créant sept œuvres spécialement pensées pour l’exposition. L'une d'entre elles intégrera d'ailleurs le parcours permanent à l'issue de l'exposition...
Infos +
Paysages de marche, dans les traces de Rousseau, Courbet, Renoir Cézanne et les autres et Chambre d'Echo- Eva Jospin
Du 28 juin au 19 octobre 2025 au musée et à l'atelier Courbet