Automobile : le "tout électrique" menace un demi-million d'emplois dans l'Union européenne, selon une étude

Publié le 08/12/2021 - 08:22
Mis à jour le 07/12/2021 - 14:14

Ce travail commandé aux consultants de PwC Strategy& « met en évidence les risques d’une approche exclusivement axée sur les véhicules électriques pour les emplois de centaines de milliers de personnes », a déclaré la secrétaire générale de la CLEPA, Sigrid de Vries, citée dans un communiqué. Elle réclame une prise en compte de cet impact social dans les politiques publiques.

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L'électrification pourrait aussi permettre de nouveaux recrutements, notamment dans les logiciels, la fabrication et l'assemblage des éléments de batteries, selon cette étude, ce qui réduirait la perte nette d'emplois à 275.000.

Mais cela suppose la création d'une filière européenne compétitive de batteries face aux champions asiatiques, et les activités nouvelles ne seront pas forcément localisées dans les mêmes régions, ni les mêmes entreprises, souligne le lobby basé à Bruxelles.

La Commission européenne a proposé en juillet un projet de législation qui prévoit de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves dans l'UE à partir de 2035, ce qui entraînerait de facto l'arrêt des ventes de véhicules essence et diesel à cette date - y compris les versions hybrides et hybrides rechargeables - au profit des seules motorisations 100% électriques.

L'association d'équipementiers européens regroupe 3.000 entreprises qui emploient 5 millions de personnes, dont les poids lourds du secteur comme Bosch, Faurecia, Schaeffler, Valeo ou ZF.

Ces entreprises, bien qu'engagées dans l'électrification des chaînes de traction automobiles, réclament "un cadre réglementaire ouvert à toutes les solutions disponibles, comme l'utilisation de technologies hybrides, d'hydrogène vert et de carburants renouvelables durables".

Elles assurent pouvoir ainsi concilier la préservation de l'emploi et la réduction des émissions de CO2, nécessaire pour lutter contre le changement climatique.

"Alors que les constructeurs automobiles ont une plus grande capacité à céder ou à délocaliser des activités pour compenser une perte d'activité dans le domaine des groupes motopropulseurs, les équipementiers automobiles peuvent réagir avec beaucoup moins d'agilité, car ils sont liés par des contrats à long terme avec les constructeurs automobiles", affirme l'association qui représente aussi "des centaines d'entreprises spécialisées et de PME".

(AFP)

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