Besançon : un gendarme condamné pour avoir prostitué son épouse

Publié le 23/01/2025 - 08:13
Mis à jour le 23/01/2025 - 08:13

Un gendarme de 22 ans a été condamné mercredi 22 janvier 2024 par le tribunal correctionnel de Besançon à six mois d'emprisonnement avec sursis et à l'interdiction définitive d'exercer ses fonctions, pour avoir prostitué sa femme et violé le secret professionnel.

image d'archives © Hélène Loget
image d'archives © Hélène Loget

En 2022, vivant alors à Montauban, le jeune homme avait convaincu son épouse, avec qui il s'était marié récemment, de s'inscrire sur un site internet "d'escort girl", fixant le prix de la passe et organisant le rendez-vous à l'hôtel avec un client. 

Le couple s'est ensuite partagé la somme de 500 Euros. "Je souhaitais partager mon épouse avec quelqu'un d'autre. C'était mon fantasme", a déclaré le prévenu à la barre du tribunal. "Lors de cette relation tarifée, je ne me suis pas sentie bien, mais je l'ai fait par amour pour lui", expliquait l'épouse. Au procès, le mari reconnaitra un seul fait de proxénétisme sans en avoir tiré profit.

Du libertinage à la relation tarifée

Le couple fréquente les clubs libertins à Toulouse puis plus tard dans le Jura, lorsque le mari sera affecté à la caserne de Gendarmerie de Bletterans. 

"Avez-vous le sentiment d'avoir franchi un pas entre libertinages et relations tarifées ? Vous ne vous êtes jamais dit : je vais abimer mon épouse ?" questionne à l'audience la représentante du ministère public, Christine de Curraize. "J'avais conscience d'avoir franchi la limite éthique mais pas pénale", estime le gendarme, qui dit que son épouse "en jouait beaucoup", car elle "connaissait (son) fantasme".

Le prévenu, qui avait été placé sous contrôle judiciaire et qui comparaissait libre, était poursuivi pour aide au proxénétisme de son épouse, violences conjugales et violation du secret professionnel, pour avoir montré à son épouse des photos issues d'enquêtes judiciaires. Le tribunal l'a relaxé pour les violences, et pour le fait que le prévenu aurait tiré profit de l'infraction de proxénétisme.

Obligation de suivre des soins psychologiques

Quant à l'infraction de violation du secret professionnel, le jeune militaire, lui-même enquêteur, a montré des photos de cadavres de personnes mortes par suicide : "Je voulais répondre à sa curiosité et j'avais besoin de parler de ce qui s'était passé dans ma journée", a-t-il d'abord justifié. "Elle aime les films d'horreur et ne m'a jamais dit qu'elle ne voulait pas les voir. Mais après coup, je n'aurais pas dû... ça pouvait la choquer", a-t-il poursuivi.  

Durant l'audience, la mère de la victime, présente dans les bancs du public, a fait un malaise et a dû être évacuée.

Dans sa décision, le tribunal a aussi ordonné au prévenu de suivre des soins psychologiques.

(AFP)

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