"La France compte aujourd’hui près de 300 000 artistes, autrices, auteurs. Parmi eux, la majorité vit dans une grande précarité économique : en 2021, l’assiette de cotisation médiane des artistes, autrices, auteurs s’élevait à seulement 1 531 € annuels, très loin du salaire annuel net médian français de 24 144 €. Autrement dit, plus de la moitié des artistes-auteurs vivent sous le seuil de pauvreté", rappelle le groupe communiste bisontin.
Une exclusion de l’assurance-chômage…
Le groupe souhaite également préciser que bien que les artistes, autrices, auteurs cotisent à la Sécurité sociale depuis la fin des années 1970, ils restent "exclus de l’assurance-chômage, non couverts pour les accidents du travail et les maladies professionnelles, et contraints, en cas de baisse d’activité, de se tourner vers des minima sociaux inadaptés comme le RSA (revenu de solidarité active) ou l’ASS (allocation de solidarité spécifique)".
Quelles solutions ?
"Nous soutenons la proposition de loi visant à instaurer un revenu de remplacement pour les artistes, autrices, auteurs afin de sécuriser les périodes d’absence de revenus et de reconnaître la réalité de métiers marqués par l’irrégularité, l’incertitude et l’absence de rémunération du temps de travail", précisent les communistes bisontins.
Selon eux, cela permettrait :
- "L’ouverture de droits à partir d’un seuil d’activité réaliste (300 heures de SMIC sur 12 mois, ou seuils glissants sur 2 ou 3 ans) ;
- Le versement d’une allocation proportionnelle aux revenus antérieurs, avec un plancher fixé à 85 % du SMIC, soit environ 1 212 € nets mensuels (au 1er novembre 2024) ;
- Une gestion confiée à l’Unédic et à France Travail, intégrant enfin les artistes, autrices auteurs à la caisse commune de l’assurance-chômage à laquelle ils cotisent déjà via la CSG (contribution social généralisé)".


