Covid-19 : J.Castex place 20 départements en "surveillance renforcée"

Publié le 26/02/2021 - 08:22
Mis à jour le 26/02/2021 - 08:22

Confronté à la dégradation de l’épidémie de Covid-19 et à la poussée du variant anglais, le gouvernement a placé jeudi 25 février 2021 en « surveillance renforcée » 20 départements, dont Paris et l’Ile-de-France, susceptibles d’être à leur tour reconfinés localement.

"La situation sanitaire de notre pays s'est dégradée", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran.

Et de citer les 31.000 cas de Covid-19 enregistrés mercredi, "un chiffre que nous n'avions pas atteint depuis novembre". La faute notamment au variant anglais du virus, qui représente désormais "près (de) la moitié" des contaminations.

  • Si Jean Castex n'a annoncé aucun confinement national, il a décrété le placement en "surveillance renforcée" de 20 départements. Ils recouvrent toute l'Ile-de-France, le Rhône, les Bouches-du-Rhône, l'Oise, le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle ou encore l'Eure-et-Loir.

Ces territoires pourront faire l'objet de mesures de confinements locaux à partir du 6 mars si la situation continuait à se dégrader, après "concertations avec les élus", a ajouté le chef du gouvernement.

Niveau d'incidence autour de 250 cas pour 100.000 habitants, part de variant "supérieure à 50 %", pression hospitalière "proche du seuil critique" et "circulation virale qui commence à s'accélérer sérieusement" ont présidé à leur désignation.

Face à la remontée épidémique, la mairie de Paris veut d'ores et déjà aller plus loin et va proposer au gouvernement un confinement de 3 semaines dans la capitale afin "d'avoir la perspective de tout rouvrir" à son issue, a affirmé le premier adjoint Emmanuel Grégoire jeudi sur France Info.

"On ne peut pas s'imposer de vivre dans une semi-prison pendant des mois. Il faut maintenant prendre des décisions courageuses", a déclaré l'adjoint de la maire PS Anne Hidalgo.

"La seule chose que j'ai compris, c'est que le mantra présidentiel va être appliqué : +il ne faut pas que l'on dise que l'on a confiné le pays+", a commenté sur BFMTV Gilbert Deray, chef du service néphrologie à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, pour qui il aurait fallu "faire comme l'Italie et la Grande-Bretagne: fermer pendant six semaines".

"Le vrai sujet majeur c'est la fermeture des établissements scolaires. C'est la dernière extrémité à laquelle nous ne souhaitons pas parvenir", a précisé Jean Castex, en marge de la conférence, le Premier ministre. "Sans jurer que cela n'arrivera pas".

Fin du printemps

Il a toutefois voulu adresser des notes d'espoir "permettant d'envisager le retour à la vie normale", avec un cap fixé "à la fin du printemps". Selon lui, l'impact de la campagne vaccinale, dont les chiffres modestes ont suscité la critique, "commence à se faire sentir dans la population la plus âgée".

"A la mi-mai, la totalité des personnes de plus de 50 ans se seront vu proposer une première injection" contre le Covid-19, a-t-il promis.

Le ministre de la Santé a de son côté adressé une forme de rappel à l'ordre aux soignants réticents à se faire vacciner: "Ça me pose, je vous le dis, un problème comme ministre, comme médecin, comme citoyen, il y a presque une question éthique derrière, donc vraiment il faut se faire vacciner".

Le dépistage s'est par ailleurs "amélioré". Et Olivier Véran a annoncé que la France a commandé "des dizaines de milliers de doses d'anticorps monoclonaux d'une génération supérieure", attendus "à la mi-mars". Ces anticorps de synthèse sont censés épauler le système immunitaire pour neutraliser le coronavirus.

Selon des données plus consolidées de Santé publique France, il y a eu 138.771 personnes testées positives la semaine dernière, contre 128.662 la précédente.

Et la pression hospitalière reste élevée, avec toujours plus de 25.000 patients hospitalisés (contre plus de 33.000 et 32.000 aux pics des deuxième et première vague), dont plus de 3.400 dans des services de réanimation, où sont soignés les malades les plus gravement atteints.

Baisse des morts en Ehpad

Le nombre de malades en réanimation reste loin des records de l'automne (4.900) et du printemps (7.000), mais la progression de la vaccination ne sera pas suffisante, sans restrictions supplémentaires, pour éviter un bond des hospitalisations à un niveau supérieur au pic de la première vague, prévient l'Institut Pasteur dans une étude publiée mercredi.

Jeudi, la campagne vaccinale a entamé une nouvelle étape avec la possibilité pour les médecins de ville d'injecter l'un des trois antidotes autorisés en France, celui d'AstraZeneca, pour les 50-64 ans atteints de comorbidités, soit 2 millions de personnes.

Dans les Ehpad, cible prioritaire de la campagne, le taux de couverture vaccinale avec deux doses atteint désormais 50 % (80 % pour la première dose) et le nombre de décès, enregistré deux fois par semaine, connaît une baisse sensible, avec 121 morts mardi (contre 235 une semaine plus tôt).

Au total, 2,7 millions de personnes ont reçu au moins une dose, dont 1,3 million de personnes ont été vaccinées avec les deux doses. Depuis le début de l'épidémie, 85.608 personnes atteintes du Covid-19 sont mortes, à l'hôpital ou en Ehpad, en très grande majorité des personnes âgées.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Politique

Arraisonnement du Madleen : appel à mobilisation pour la libération des détenus le 14 juin à Besançon

Deux collectifs bisontins, le Collectif Palestine élargi de Besançon et Palestine Amitié, ainsi que Besançon L’insoumise, ont lancé un appel à la mobilisation le 14 juin 2025 pour demander la libération immédiate des membres encore détenus du bateau humanitaire Le Madleen, arraisonné par les autorités israéliennes.

Sondage : Êtes-vous pour ou contre l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans ?

Suite à l’agression mortelle d’une surveillante dans un collège à Nogent (Haute-Marne), Emmanuel Macron a annoncé vouloir interdire les réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans. En cause : une montée de la violence chez les jeunes. Et vous, êtes-vous pour ou contre ? C’est notre sondage de la semaine…

Table ronde sur l’avenir de l’oncologie au Mittan : un rendez-vous politique et sanitaire fixé au 24 juin

Une table ronde ministérielle sur le devenir du site d’oncologie du Mittan (de l'Hôpital Nord Franche-Comté) aura lieu le 24 juin 2025 à Montbéliard, à l’initiative des députés Matthieu Bloch (LR), Géraldine Grangier (RN) et Emeric Salmon (RN). Ce rendez-vous réunira autour de Yannick Neuder, ministre de la Santé, plusieurs acteurs institutionnels locaux.

François Rebsamen mobilise les préfets pour alléger les contraintes pesant sur les collectivités territoriales

Dans une volonté de simplifier l’action publique locale, le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, a adressé une circulaire à l’ensemble des préfets, les invitant à devenir des acteurs moteurs dans la recherche de solutions concrètes au service des collectivités territoriales.

Des syndicats dénoncent les violences sexistes visant les femmes engagées en politique

L’Intersyndicale Femmes FSU et Solidaires du Doubs, avec le soutien des syndicats étudiants Unef et Solidaires étudiant·e·s, a publié un communiqué le 31 mai 2025 pour dénoncer les violences sexistes et sexuelles à l’encontre des femmes engagées dans la sphère publique, en particulier en politique, telles que Anne Vignot depuis le début de son mandat et Séverine Véziès.

Municipale à Besançon : le Parti radical de gauche précise sa position sur l’union de la gauche et sans LFI

Dans un communiqué diffusé ce lundi 2 juin, la référente départementale du Parti Radical de Gauche (PRG) dans le Doubs, Salima Inezarene, a précisé la position de sa formation politique concernant la prochaine élection municipale à Besançon et l’initiative lancée par la maire sortante Anne Vignot en faveur d’un rassemblement de la gauche.

Municipale 2026 : le PS et Place Publique pour une union de la gauche à Besançon mais sans LFI

À la suite d’échanges que les deux organisations ont tenus en milieu de semaine dernière, et faisant écho à la rencontre du 1er juin ouvert à l’ensemble des partis de gauche et initiée par la maire écologiste sortante Anne Vignot, le Parti socialiste et Place publique ont clarifié leur position quant à la prochaine élection municipale 2026 de Besançon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.47
peu nuageux
le 17/06 à 00h00
Vent
3 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
84 %