Disparition de Maëlys: un deuxième homme en garde à vue

Publié le 01/09/2017 - 14:40
Mis à jour le 02/09/2017 - 10:06

Un deuxième homme a été placé en garde à vue vendredi dans l’enquête sur la disparition de Maëlys, 9 ans, recherchée depuis six jours en Isère, tandis qu’un premier suspect était toujours interrogé par les gendarmes.

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La garde à vue de cet homme, également âgé de 34 ans, a débuté à 10H45 et vise à "confronter les déclarations de ces deux individus", a précisé dans un communiqué la procureure de la République de Bourgoin-Jallieu, Dietlind Baudoin. "À ce stade, les investigations et recherches sur le terrain pour trouver Maëlys se poursuivent et aucune piste ne peut encore être privilégiée ou écartée", a ajouté la magistrate. 

Le premier suspect, invité sur le tard à un mariage à Pont-de-Beauvoisin auquel la fillette participait avec ses parents, avait été interpellé dès jeudi et sa garde à vue a été prolongée jusqu'à samedi matin au maximum dans le cadre de l'enquête ouverte pour enlèvement par le parquet. Il nie toute implication.

On ignore pour l'instant si la deuxième personne interpellée avait été conviée, elle aussi, à la noce fêtée dans la salle polyvalente de la commune. C'est là que la fillette a été aperçue pour la dernière fois, dimanche vers 3h00 du matin, avant de disparaître mystérieusement.

"Clarifier l'emploi du temps"

Le premier suspect, lui, était présent au mariage "au moment de la disparition de la jeune Maëlys de Araujo", dans la nuit de samedi à dimanche, avait précisé jeudi Mme Baudoin. Sa garde à vue "a pour objet essentiel de clarifier l'emploi du temps de cette personne qui s'est absentée de la soirée (pendant) les créneaux horaires pouvant correspondre à la disparition de Maëlys", avait-elle ajouté.

Des incohérences et des inexactitudes dans ses premières déclarations - il a fait partie des nombreuses personnes entendues depuis dimanche - par rapport à d'autres témoignages ont conduit les gendarmes à le placer en garde à vue. En cause notamment, un téléphone portable qu'il aurait dissimulé aux enquêteurs, selon une source proche du dossier.

Dès jeudi, le parquet ne voulait tirer "aucune conséquence hâtive". Depuis, les investigations complémentaires, au domicile du suspect notamment, n'ont rien donné. "Mon client nie tout à fait avoir participé en quoi que ce soit à cet enlèvement", a assuré à l'AFP son avocat, Me Bernard Meraud. Cette connaissance du marié reconnait toutefois "avoir eu des contacts plus particuliers que d'autres personnes, au cours de cette soirée, avec l'enfant", a-t-il ajouté sans plus de précisions. Cet homme, qui "habite chez parents", "vit de petits boulots et d'intérim" et est "actuellement en arrêt maladie", a "fourni un certain nombre d'explications qui paraissent a priori plausibles", a encore dit l'avocat.

Dispositif de recherches "allégé"

Depuis dimanche, les gendarmes ont entendu quelque 250 personnes ayant participé au mariage et à deux fêtes voisines le soir de la disparition, dans cette commune de 3.500 habitants. D'intenses recherches ont parallèlement été menées. Toute la zone, escarpée et très boisée alentour, a été passée au peigne fin par les gendarmes, assistés par un hélicoptère, des drones, des plongeurs et des maîtres-chiens.

Vendredi, les recherches ont repris "avec un dispositif allégé et sur un périmètre élargi", selon le commandant de la compagnie de La-Tour-du-Pin, Jean Pertué. "On s'éloigne de plus en plus du lieu de disparition (...) On ne perd pas l'espoir qu'elle (Maëlys) puisse être encore en vie", avait confié jeudi un gendarme. "On vérifie toutes les pistes. On continue de penser qu'elle est sans doute partie dans un véhicule." 

Des experts du pôle judiciaire de la gendarmerie nationale ont également été mobilisés. "On exploite les saisies de photos et de vidéos, plus tous les appels reçus", a souligné le colonel Yves Marzin, commandant du groupement de l'Isère. "C'est un travail dans l'ombre extrêmement fastidieux et important. Tant qu'il y a un espoir, on engage des moyens."

(AFP)

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