Régionales : les propositions des candidats pour l'agriculture et la ruralité

Publié le 03/12/2015 - 18:06
Mis à jour le 17/04/2019 - 09:36

Entre aménagement du territoire, soutien aux filières rurales et développement économique, les candidats ont dans leur programme de nombreuses propositions liées à l’agriculture et à la ruralité. La Bourgogne Franche-Comté est sans conteste une région rurale. Avec près de 30.000  exploitations (chiffres 2010 Agreste) l’agriculture occupe plus de la moitié de l’espace. La forêt couvre 36 % du territoire

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FN : Sophie Montel

Nos agriculteurs, nos éleveurs doivent être soutenus et la région a là encore des leviers importants. Nous favoriserons notre agriculture locale en développant les circuits courts pour que manger français devienne la norme dans les cantines de nos lycées et de nos établissements publics régionaux. Cette politique sera bénéfique pour nos producteurs, pour la santé de nos enfants mais aussi pour l’environnement (moins de pollution).

Nos régions Bourgogne et Franche-Comté ont la chance d’avoir un terroir riche en AOP, AOC et IGP. La région s’engagera donc a promouvoir au plan national mais aussi à l’international nos savoir-faire et nos producteurs régionaux (vins, fromages, viandes, charcuteries…).

Les foires et marchés en zones rurales seront pérennisés par une aide financière aux communes concernées. Nous soutiendrons aussi l’agriculture biologique en octroyant une subvention aux repreneurs d’exploitations ou d’élevages Bio ou à ceux qui souhaitent passer progressivement au Bio.  

UPR : Charles Henri Gallois 

  • Créer à titre expérimental des centres régionaux de distribution de produits agricoles, gérés par la région, à but non lucratif, permettant d'établir des circuits courts et de vendre des productions agricoles locales à des prix rémunérateurs pour les agriculteurs et intéressants pour les consommateurs.
  • Maintenir les services publics dans les zones rurales
  • Lutter contre la désertification médicale en favorisant l’installation des médecins dans les zones rurales

UDI-LR-DVD : François Sauvadet

Nous sommes l’une des principales régions agricoles de France avec deux fois plus d’actifs que dans le reste de la France.

Nous devons permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail : soutenir le développement des circuits courts et proposer un contrat d’accompagnement pluriannuel qui permette aux agriculteurs de moderniser leurs exploitations. 

Alliance Écologiste Indépendante : Julien Gonzales

La Bourgogne-Franche-Comté est capable de produire en bio une grande partie des besoins alimentaires de la Région, ce qui va dans le sens de nos propositions en matière de relocalisation de l’économie et de politique des transports.

  • Nous attribuerons les aides régionales et les fonds européens agricoles de manière à favoriser la conversion des agriculteurs à l'agriculture biologique et les jeunes souhaitant s'installer en bio.
  • Par ailleurs, nous développerons un programme régional de soutien à la commercialisation des produits bio régionaux.
  • Enfin, nous découragerons les élevages industriels en batterie, source de souffrance animale et de pollution des eaux, de l'air et des sols, par la mise en place d'une taxe régionale sur les établissements concentrationnaires qui servira à financer l’agriculture biologique.
  • Nous privilégierons les petits élevages de qualité avec une faible pression de pâturage. Les exploitants agricoles qui accepteraient des cultures expérimentales d’OGM ne pourront plus prétendre à la moindre subvention régionale. Nous encouragerons l’ouverture de lycées de formation agricole en bio et l’amélioration des formations dans ce domaine.

EELV : Cécile Prudhomme 

Nous voulons penser l'agriculture du champ à l'assiette, pour permettre la juste rémunération des agriculteurs, la protection de l'environnement et de la santé. L'agriculture est centrale dans notre projet, pour trois raisons : parce qu'elle détermine ce que nous mangeons et donc notre santé ; parce que c'est un secteur économique essentiel de la Bourgogne Franche-Comté, qui, outre les emplois induits, participe à son attractivité, à son tourisme et à son identité ; enfin, parce que l'agriculture forge les paysages et notre environnement.

Nous structurons nos propositions en trois axes :

  • soutenir l'agriculture biologique, tant pour ceux qui veulent s'y maintenir que pour ceux qui veulent convertir leur exploitation en bio, que ce soit financièrement, en aidant à la mise en réseau, ou grâce à une mise à disposition de foncier ; tout en veillant à limiter la taille des exploitations afin de mailler équitablement le territoire.
  • la transformation des pratiques, qui passe par la réduction des pesticides, la réduction de la maltraitance animale, la formation au bio dans les filières professionnelles, l'autonomie alimentaire des élevages.
  • la structuration des filières pour offrir des débouchés à nos agriculteurs, notamment via le développement de repas bio et végétariens à partir de produits locaux dans la restauration scolaire. 

L'Alternative à gauche : Nathalie Vermorel

La politique agricole régionale doit créer les conditions qui permettent à l’agriculture durable de se développer, alors que la logique de la PAC est toute entière tournée vers le productivisme croissant.

Une agriculture durable, c’est une agriculture :

  • -rémunératrice pour les producteurs, par des politiques de filières créatrices de valeur ajout
  • -engagée sur des pratiques répondant aux défis environnementaux, sur une gestion collective et raisonnée de l’eau à usage agricole,
  • -appuyée préférentiellement sur des circuits courts,
  • -attentive aux espaces d’échanges entre citoyens et paysans.

Les aides régionales agricoles seront dirigées selon  des critères de qualité des produits, d’organisation des filières régionales, d’aide au passage « bio », d’aide à l’installation de jeunes agriculteurs.

 Un effort particulier sera fait en matière de politique foncière : non seulement l’aide l’achat de terres, mais un plan d’acquisition publique de réserves foncières à vocation agricole, notamment à la périphérie des grandes villes, afin d’y privilégier « une ceinture verte », c'est-à-dire de  l’activité agricole dans de petites et moyennes exploitations en fermage à destination des circuits courts 

La valorisation de la filière bois depuis l’abattage jusqu'à l’industrie du bois doit être soutenue . Cela passe par la valorisation des métiers du bois, l’aide à la modernisation des entreprises, l’incitation au transport sur rail ou eau, d'où la nécessité de ré-ouvrir ou créer des gares bois. 

Lutte Ouvrière Claire Rocher

Lutte Ouvrière n'a pas répondu à nos questions dans le détail des programmes  :  "Il est évident que nous ne serons pas élus à la tête de la Région et que nous nous élevons contre tous ces politiciens qui ne sont pas avares de promesses. Promesses qu’ils jettent aux oubliettes sitôt élus. Ces élections sont politiques et il est important qu’un courant ouvrier, un courant communiste se fasse entendre à travers les élections régionales de décembre".

Debout la France : Maxime Thiebaut

  • Nous défendons une agriculture de proximité. Les repas des cantines viendront de la production locale en privilégiant les circuits courts. Nous sommes aussi les seuls à dénoncer le traité transatlantique (TAFTA) signé par le PS, l’UDI et l’UMP avec les Américains. Le TAFTA, c’est : la fin des AOC et des AOP (ex. le Comté) ; la fin de notre qualité alimentaire ; et du poulet lavé au chlore et de la vache nourrie aux hormones dans nos assiettes !
  • Nous souhaitons développer un « label unique » pour la Bourgogne/Franche-Comté afin de mettre en valeur nos agriculteurs, mais aussi nos artisans et nos commerçants. Il permettrait d’identifier les producteurs qui s’engagent à cultiver le savoir-faire local et à protéger l’environnement régional. Ce label, c’est :
  • Donner une visibilité aux entreprises régionales agricoles et alimentaires en permettant d’identifier leurs produits ;?
  • Permettre aux consommateurs de trouver des produits de leur région, près de leur lieu de résidence ou de travail ;
  • Toucher les touristes en visite chaque année dans notre région et favoriser les produits à l’exportation.

MoDem : Christophe Grudler

L’agriculture est un secteur majeur de notre région (5e région française). Il est donc nécessaire de consolider cette activité en facilitant les initiatives locales

Voici 5 propositions :

  • Favoriser une meilleure intégration de la filière agricole de la fourche à la fourchette afin de permettre une meilleure maîtrise des prix et de la qualité
  • Créer des labels à forte valeur ajoutée afin de garantir nos prix et mieux vendre nos produits de qualité vers l’extérieur, mais également inciter à la production et consommation locale (circuits courts)
  • Faire évoluer le statut agricole des GAEC vers un vrai statut entrepreneurial de l'exploitant afin de faciliter la gestion financière de son entreprise.
  • Créer une Académie Agricole Régionale combinant R&D agronome et gestion industrielle agroalimentaire dans la perspective de l’Agriculture du XXIe siècle.
  • Nous nous équiperons du logiciel Agrilocal, plateforme numérique qui permettra aux producteurs bios et locaux de vendre leurs produits, et aux collectivités de passer leurs appels d'offres, notamment pour les cantines scolaires.

Union de la gauche (PS…) : Marie-Guite Dufay

Le développement d’une agriculture sous signe de qualité (AOP, IGP, Agriculture Biologique) sera une priorité. Nous aiderons la structuration des filières d’excellence pour positionner nos produits dans la compétition internationale. Pour continuer à investir dans la modernisation des bâtiments et des outils de production et de transformation, nous mobiliserons les fonds européens. Nous continuerons d’accompagner les agriculteurs qui s’installent. 

La Bourgogne Franche-Comté devra poursuivre ses politiques agroenvironnementales pour des productions moins consommatrices en intrants et aider le développement de pratiques agro écologiques. Nous développerons les circuits courts et l’alimentation de proximité, et nous aiderons les agriculteurs à la certification biologique. Une agriculture durable est aussi celle qui s’adapte aux aléas climatiques, et la région mobilisera ses fonds, comme elle le fait actuellement pour venir en aide aux agriculteurs dont les productions ont été touchées par la sécheresse

Les programmes des candidats sont présentés dans l'ordre de présentation des panneaux électoraux.  

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