3.000 euros d'amende pour la militante belfortaine islamophobe

Publié le 08/08/2014 - 15:26
Mis à jour le 08/08/2014 - 17:34

La présidente d’une association d’extrême droite, Christine Tasin, une ex-enseignante qui se revendique islamophobe, a été condamnée à 3.000 euros d’amende, dont 1.500 avec sursis, vendredi à Belfort pour des propos injurieux contre l’islam tenus en marge de la fête de l’Aïd el-Kébir, selon une source judiciaire.

réactualisé

Cette enseignante agrégée de lettres classiques à la retraite était poursuivie pour "incitation à la haine raciale".
 
Christine Tasin avait tenu ces propos le 15 octobre 2013 lors d'un échange avec des membres de la communauté musulmane. Elle avait qualifié l'islam de "saloperie", devant un abattoir mobile installé pour le sacrifice rituel de l'Aïd el-Kébir. L'échange verbal avait été filmé et posté sur le site Youtube.
 
"Oui je suis islamophobe et alors ? La haine de l'islam j'en suis fière. L'islam est une saloperie (...), c'est un danger pour la France", avait déclaré Mme Tasin, présidente d'une association baptisée "Résistance républicaine". 
 
Un collectif belfortain, le CRI (Coordination contre le racisme et l'islamophobie), avait porté plainte.
 
Le tribunal correctionnel a en revanche rejeté la constitution de partie civile du président de la Grande Mosquée de Belfort, Ali Saab, et conclu à l'irrecevabilité des plaintes de deux associations musulmanes locales, a-t-on ajouté de même source.
 
A l'audience, le 2 juillet, la prévenue s'était présentée vêtue de bleu, blanc, rouge, et avait revendiqué ses propos. Le parquet de Belfort, estimant que ses mots étaient "de nature à susciter le rejet des musulmans en les désignant comme un danger pour la France" avait requis contre elle trois mois de prison avec sursis et 3.000 euros d'amende.
 
L'avocat de Christine Tasin, Me Joseph Scipilliti, a annoncé que sa cliente a décidé de faire appel. "Je trouve ce jugement incompréhensible", a-t-il commenté. "Ce sont des propos hostiles à l'islam et non aux musulmans", a-t-il souligné. L'avocat a rappelé que la Cour de cassation a eu à juger un dossier similaire en 2009. Dans cette affaire (Richard X. contre l'Agrif, l'Alliance générale contre le racisme et le respect de l'identité française et chrétienne, une association proche des catholiques traditionalistes) "un groupe de rap avait alors tenu des propos du même ordre que ceux de ma cliente, concernant la France", a dit Me Scipilliti. Dans son arrêt, la cour avait jugé que les propos visaient "l'État français et non les citoyens", a-t-il argué.
 
(source : AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Procès Péchier : la série noire de 2009 qui aurait dû alerter…

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, commis avant 2017, aurait-il pu être mis en cause dès 2009 ? La question était au coeur des débats jeudi 2 octobre 2025 devant la cour d'assises, où d'anciens collègues ont raconté leur désarroi face à une série noire de trois arrêts cardiaques inexpliqués.

Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.1
légère pluie
le 21/10 à 06h00
Vent
5.38 m/s
Pression
1004 hPa
Humidité
92 %