Affaire Grégory : Murielle Bolle saura mercredi si elle peut rentrer chez elle

Publié le 22/01/2018 - 11:07
Mis à jour le 22/01/2018 - 21:40

Murielle Bolle, personnage clé de l’affaire Grégory devenue suspecte, qui demandait ce lundi 22 janvier 2018 à la cour d’appel de Dijon à pouvoir rentrer chez elle dans les Vosges, sera fixée mercredi à 9H00, ont annoncé ses avocats.

 ©
©

Ses conseils ont plaidé lundi matin, sans leur cliente, devant la chambre de l'instruction qui rendra mercredi sa décision sur le contrôle judiciaire qui tient Mme Bolle éloignée de son domicile depuis sa mise en examen fin juin.

"L'argument qui avait été présenté pour le contrôle judiciaire était que des vérifications devaient être faites et qu'il fallait éviter des pressions sur les témoins. Ces vérifications, semble-t-il, ont été faites", a indiqué l'un de ses avocats, Me Jean-Paul Teissonnière, à l'issue de l'audience.

"Nous ne savons toujours pas dans le détail ce qui est reproché à Murielle Bolle. Il est urgent que cette procédure avance", a poursuivi le conseil, ajoutant qu'il comptait demander une reconstitution des faits et disant espérer que sa cliente soit à nouveau entendue "le plus rapidement possible" - elle ne l'a pas été depuis six mois.

En 1984, alors adolescente, Murielle Bolle avait accusé son beau-frère Bernard Laroche, cousin du père de Grégory, du rapt du garçon de quatre ans retrouvé mort dans la Vologne, avant de se rétracter. Trois décennies plus tard, la justice soupçonne cette femme de 48 ans d'avoir participé au rapt mortel de l'enfant, tout comme les époux Jacob, tous deux septuagénaires aujourd'hui et qui auraient été les "corbeaux" de l'affaire. Des accusations rejetées en bloc par la défense.

"Dans le dossier, il n'y a absolument aucun élément, même de début de commencement de preuve, qui permette de penser que Murielle Bolle a sciemment participé à l'enlèvement de Grégory", a martelé Me Christophe Ballorin, un autre de ses conseils.

D'abord écrouée, Murielle Bolle avait été placée sous strict contrôle judiciaire début août, avec obligation de résider dans la Nièvre, loin de son domicile. Le 20 décembre, les magistrats de Dijon avaient permis à Jacqueline et Marcel Jacob de se retrouver chez eux dans les Vosges, après six mois de séparation dans le cadre de leur contrôle judiciaire.

"Petit à petit, tous les pans du dossier tombent. On a un effritement de la théorie purement inventée de l'accusation", a taclé Me Ballorin, alors que le procureur général Jean-Jacques Bosc s'est à nouveau opposé lundi à tout assouplissement du contrôle judiciaire de Mme Bolle.

Ses avocats ont déposé par ailleurs une requête visant à faire annuler sa mise en examen, assortie d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) touchant aux conditions de sa garde à vue en 1984. La date de l'audience devant la chambre de l'instruction n'est pas encore fixée.
  

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 2.26
peu nuageux
le 15/12 à 09h00
Vent
1.5 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
87 %