Battle Energies Urbaines de Besançon : déjà dix ans d'aventure hip hop !

Publié le 21/03/2014 - 18:16
Mis à jour le 22/03/2014 - 11:46

Samedi 22 mars, le palais des sports de Besançon va bouilloner de culture hip hop. Des DJ internationaux, le « phénomène » Eklips, les futurs représentants de break bisontin, des graffeurs nationaux, les équipes internationales de Russie et d’Ukraine… sont attendus pour marquer les dix ans du Battle Energies Urbaines. Retour sur cette aventure avec les co-fondateurs de l’événement, Quentin Juy, directeur artistique de la Cie Keichad, et Tazi Bentata, organisateur du Battle.

ce samedi 22 mars

maCommune.info : Energies urbaines fête cette année ses 10 ans, pouvez-vous nous rappeler comment est née cette aventure ? 

Quentin Juy : si l'évènement rayonne aujourd'hui comme il le fait, c'est que les premiers "feux" ont été allumés il y a une quizaine d'année à Planoise, et pour une fois, il n'y avait rien de "criminel". "Planoise City breakers" première association de danseurs hip hop, à laquelle il faut rendre hommage, puisqu'ils ont fait surgir de cette culture de rue les premières énergies positives bisontines. Ensuite l'association RES KP, en réflexion avec la Maison de quartier de Planoise, a décidé de proposer il y a 10 ans un Battle, porté par Sergio Valenzuela et Tazi Bentata, qui pourrait réunir différents acteurs du milieu hip hop local, et ainsi créer un événement fédérateur, autour de la danse Hip Hop.
 

Les associations locales ont-elles toujours autant d’importance dans l’organisation de la manifestation ?

Tazi Bentata : c'est obligatoire. La culture Hip Hop se décline en quatre disciplines, mais elles sont indissociables. C'est ce qui lui donne cette richesse. Un danseur aura essayé de rapper, un grapheur aura déjà dansé, le Dj aura déjà arpenté les coins sombres pour y poser son "blaze"... C'est un mouvement qui se nourrit de ses rencontres, des origines sociales ou culturelles diverses, une Fraternité de la rue, qu'on appelle le Monde. Alors à l'échelle d'une ville, il faut que toutes les associations qui se revendiquent du mouvement soient impliquées. C'est une manière de faire passer le message et les valeurs universelles, pleinement humanistes du Hip Hop
 

Une telle manifestation demande-t-elle beaucoup de préparation ? 

QJ : Il est clair que la semaine qui suit nous permet de nous remettre un peu de nos émotions, mais très rapidement car la Cie Keichad, porteuse de l'évènement cette année, travaille surtout à la création de spectacles à côté. Mais nos ambitions, grandissantes avec l'engouement et le soutien des publics qui viennent chaque année, nous forcent à redoubler d'imagination et de propositions pour faire du Battle Energies Urbaines, un événement incontournable du Grand Est. A savoir que les équipes, les jury, le DJ sont toutes des personnes internationalement reconnues pour leurs compétences et leurs parcours Hip Hop. Si on veux les avoir l'année d'après, il faut qu'ils passent un moment exceptionnel à Besançon. Donc on prépare leur venue le mieux et le plus tôt possible. Et à côté de ça, sans être verts « on a le meilleur public et les meilleurs supporters ».
 

Votre public s’est-il élargi depuis les débuts ? 

TB : véritablement. La première édition un peu "freestyle" a regroupé 800 personnes au gymnase Diderot. Une soirée électrique... mais de grande qualité. Ensuite nous sommes passés au gymnase des Montboucons, qui est devenu vite trop petit. Et nous sommes arrivés au Palais des sports...Nous n'avons pas osé l'ouvrir entièrement les premières années, mais aujourd'hui, c'est avec un plaisir non dissimulé que nous l'apprécions en ébullition, et en osmose avec le spectacle qui se passe sur le parquet.
 

Cette année, vous fêtez les 10 ans d'Energies urbaines ? Comment avez-vous voulu marquer cet anniversaire ?

QJ : sans tomber dans la nostalgie des années passées, mais en y associant des partenaires historiques, comme les équipes de Figures 2 Style ou Arabic Flavor gagnants 2013. Néanmoins si "10 ans" c'est bien, il est important de penser aux 10 prochaines années, et d'offrir une place de choix aux "juniors". Tous les jeunes pratiquants qui n'ont que peu d'évènements pour éprouver leurs techniques et rendre vivantes les heures passées à s'entraîner. Il y aura donc un battle de 14h à 17h, entrée libre, pour venir supporter les futurs représentants de break bisontin. Enfin, comme je l'ai dit plus haut, la culture Hip Hop étant multiple, cette année le Graph sera aussi à l'honneur, avec un contest réunissant une douzaine d'artistes grapheurs nationaux, en compétition autour de blocs de bois. Laissant le champ libre à leur spontanéité et à leur créativité (dès 14h).
  

Quels vont être les moments forts de cette édition ?

TB : faire revenir les équipes internationales de Russie et d'Ukraine, finalistes de 2012, était important pour nous. Pour montrer que la culture Hip Hop aujourd'hui c'est avant tout un espace de paix et de partage. Et comme la musique adoucie les mœurs, nous avons invité un phénomène, un artiste orchestre, en la personne d'Eklips. Il pratique le beatboxing, sur le principe de reproduire avec sa voix, tous les éléments d'une musique. De la ligne de basse à la mélodie, en passant par certains passages chantés. Il propose un show de 30 minutes... Tout simplement incroyable.
 

Si on vous demandait "Pourquoi venir à Energies Urbaines ?", que répondriez-vous ? 

QJ : vivre une expérience unique, dans une ambiance incomparable, où la différence est une force, le respect une victoire. 
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