Besançon : un jeune tué par balle pour "une futilité", un suspect écroué

Publié le 20/05/2020 - 17:38
Mis à jour le 20/05/2020 - 18:13

Un homme de 23 ans qui a reconnu avoir tué par balle un jeune de 17 ans pour « une futilité« , dimanche soir dans le quartier de Planoise à Besançon, a été mis en examen et écroué mercredi 20 mai 2020 pour assassinat, a annoncé le procureur.

Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon ©Hélène Loget © Alexane Alfaro
Etienne Manteaux, procureur de la République de Besançon ©Hélène Loget © Alexane Alfaro

Un autre protagoniste de cette affaire qui se trouvait avec lui au moment des faits a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour "complicité d'assassinat", alors que trois autres personnes, initialement placées en garde à vue, ont été remises en liberté.

Dimanche soir, un jeune homme de 17 ans connu de la justice a été abattu "d'un tir en plein coeur" au pied d'un immeuble du quartier sensible de Planoise, a déclaré le procureur de Besançon, Etienne Manteaux, lors d'une conférence de presse. L'auteur du coup de feu, arrivé en voiture, avait pris la fuite à pied, alors que le conducteur refusait de quitter les lieux. Ce dernier ignorait que son passager était armé et a "procédé à une tentative de massage cardiaque pour tenter de réanimer la victime", selon le procureur.

Les enquêteurs de la police judiciaire de Besançon, co-saisie avec la sûreté départementale, ont localisé et interpellé le suspect le lendemain chez la mère de sa compagne. "Il a admis être le tireur et a conduit les enquêteurs à l'endroit où il avait jeté l'arme dans le Doubs, un Smith and Wesson 22 long rifle", a précisé M. Manteaux. Cet habitant du quartier de Planoise, connu de la justice pour des faits de trafic de stupéfiants, "a évoqué un problème de regard, un problème d'égo, un motif totalement futile au vu du drame", selon le magistrat qui exclu à ce stade un lien avec le trafic de stupéfiants qui gangrène le quartier.

"La résolution de l'affaire a été rapide car il y avait des témoins et une personne - le conducteur - qui est restée sur place, ça a été déterminant", a noté le directeur adjoint départemental de la sécurité publique, Benilde Moreau. "On commence à bien connaître le fonctionnement du quartier" ce qui permet de "progresser vite dans les enquêtes", a abondé Régis Millet, commandant de la police judiciaire de Besançon.

La vie de ce quartier sensible a été rythmée entre novembre 2019 et mars 2020 par des affrontements armés entre bandes rivales pour le contrôle du trafic de drogue. Cette guerre de territoires a fait un mort, un jeune homme de 23 ans, et une dizaine de blessés par balles. Quinze personnes suspectées d'être impliquées dans cette guerre de clans ont été mises en examen début mars.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.21
légère pluie
le 11/12 à 00h00
Vent
0.93 m/s
Pression
1027 hPa
Humidité
93 %