Doubs: la préfecture saisit la justice contre deux arrêtés municipaux anti-glyphosate

Publié le 30/08/2019 - 13:23
Mis à jour le 30/08/2019 - 17:08

La préfecture du Doubs a saisi jeudi le tribunal administratif pour demander l’annulation de deux arrêtés municipaux anti-glyphosate, a-t-elle annoncé ce vendredi 30 août 2019, alors que les arrêtés de ce type fleurissent dans toute la France.

© maxmann Pxb CC0 ©
© maxmann Pxb CC0 ©

"On a déféré en référé devant le tribunal administratif de Besançon l'arrêté de Boussières et, en même temps, l'arrêté d'Audincourt", a expliqué vendredi à l'AFP le secrétaire général de la préfecture du Doubs, Jean-Philippe Setbon. "On a demandé la suspension en référé et l'annulation au fond", a-t-il  précisé.

Cette saisine intervient deux jours après la suspension par le juge des référés du tribunal administratif de Rennes d'un arrêté similaire pris à Langouët (Ille-et-Vilaine). Une vingtaine d'autres élus locaux ont interdit l'usage de pesticides sur tout ou partie de leur commune.

Boussières, vent debout

A Boussières, petite commune de quelque 1.000 habitants, le maire (sans étiquette) Bertrand Astric, motivé par "l'autorisation sur le marché d'un produit qui est toxique pour l'homme et pour l'environnement", a pris un arrêté le 18 juin interdisant l'utilisation de "tout produit contenant du glyphosate" sur l'ensemble du territoire de la commune.

"Les maires prennent les choses en main puisque l'Etat ne le fait pas", souligne M. Astric, qui se présente comme un "apiculteur amateur" confronté à l'effondrement de la bioviversité.

"Dans son arrêté, il ne précise pas de risque particulier qui pourrait justifier dans le cadre de son pouvoir de police générale un tel arrêté", argue pour la préfecture M. Setbon.

Mandeure aussi

Dans le département, la commune de Mandeure a également pris un arrêté anti-glyphosate. La préfecture lui a pour l'instant demandé de le retirer, avant une éventuelle saisine du tribunal administratif.

Jeudi, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a promis que l'État imposerait des "zones de non traitement", si riverains, élus et agriculteurs n'arrivaient pas à se mettre d'accord pour établir ensemble des "chartes" territoriales d'épandage. Il a évoqué une zone de "deux" à "cinq" mètres autour des habitations.

En France, l'usage du glyphosate est déjà restreint, interdit depuis début 2019 pour les particuliers et banni depuis 2017 pour les espaces verts publics.

Le gouvernement a promis qu'il serait interdit "dans ses principaux usages" d'ici à 2021 et "pour tous les usages" d'ici à cinq ans.

(Selon AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.12
couvert
le 11/12 à 06h00
Vent
1.57 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
96 %