Expulsion vers Sarajevo de 5 membres de la famille de la jeune Bosniaque tondue, annonce Darmanin

Publié le 24/10/2020 - 19:49
Mis à jour le 24/10/2020 - 19:49

Cinq membres de la famille de la jeune fille musulmane bosniaque, tondue en août à Besançon parce qu’elle était amoureuse d’un jeune Serbe chrétien, ont été expulsés samedi 25 octobre 2020 vers Sarajevo, a annoncé le ministre de l’Intérieur dans un communiqué.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Il s'agit des parents de la jeune fille et de trois de leurs enfants, a-t-on précisé dans l'entourage de Gérald Darmanin. Les parents avaient été interpellés vendredi soir dès la fin de leur procès à Besançon, qui s'est achevé par leur condamnation en première instance à un an de prison dont
quatre mois de sursis, assortie d'une interdiction du territoire français pendant cinq ans.

L'oncle et la tante de la jeune fille, condamnés à la même peine que les parents, bénéficient du statut de réfugié.

La jeune fille âgée de 17 ans sera, elle, "prise en charge par l'aide sociale à l'enfance et obtiendra à sa majorité un titre de séjour", ont ajouté le ministre de l'Intérieur et la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, dans leur communiqué commun.

Direction Sarajevo ce samedi

Après leur interpellation, les cinq membres de la famille de la jeune fille ont été acheminés au Centre de rétention administrative de Metz, puis conduits samedi matin à Nancy pour rallier Sarajevo, a-t-on précisé dans l'entourage de M. Darmanin.

"Je suis scandalisée", a réagi auprès de l'AFP Me Catherine Bresson, avocate des parents, précisant qu'elle ignorait la présence de fonctionnaires de la Police de l'air et des frontières au tribunal et ne trouvait "pas normal" que l'expulsion "ait été faite dans le dos de tout le monde, en catimini".

L'avocate a toutefois admis que cette expulsion était "légale" et n'avoir "juridiquement aucun moyen de s'y opposer".

"Ils n'avaient pas besoin de Darmanin"

Ses clients auxquels le statut de réfugié politique avait été refusé, a-t-elle expliqué, avaient "signé les documents pour rentrer dans leur pays bien avant les faits", leur retour étant repoussé en raison du Covid et pour des questions administratives. "Ils n'avaient pas besoin de Darmanin", a insisté Me Bresson.

Avocate de la victime, Me Céline Party, a relevé de la même manière que les parents "faisaient l'objet d'une obligation de quitter le territoire français" et "avaient opté pour un départ volontaire qui n'a pu se mettre en place à cause du confinement".

"J'aurais souhaité que les choses ne se fassent pas de cette manière pour que ma cliente puisse dire au revoir à ses frères et soeurs", a-t-elle toutefois ajouté.

Rappel des faits

Cette affaire avait soulevé une vive émotion en France et à l'étranger, rappelant le sort de milliers de femmes tondues à la Libération pour avoir entretenu une liaison avec un soldat allemand sous l'Occupation.

Fin août, M. Darmanin avait assuré qu'une procédure de reconduite à la frontière serait menée "dès la fin de la procédure judiciaire".

A l'audience, la jeune fille et la famille de son petit ami, présente au moment des faits le 17 août, ont affirmé qu'elle avait été emmenée dans sa chambre, molestée par les quatre adultes et tondue par son oncle.

Les parents, l'oncle et la tante ont reconnu pour leur part une ou deux claques, tout au plus, et soutenu que c'était son père qui l'avait rasée pour "la punir, pour qu'elle ne sorte plus" après une fugue de quatre jours avec le jeune homme, de trois ans son aîné.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Procès Péchier : la série noire de 2009 qui aurait dû alerter…

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, commis avant 2017, aurait-il pu être mis en cause dès 2009 ? La question était au coeur des débats jeudi 2 octobre 2025 devant la cour d'assises, où d'anciens collègues ont raconté leur désarroi face à une série noire de trois arrêts cardiaques inexpliqués.

Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

Le tribunal judiciaire de Vesoul accueillera la Nuit du Droit 2025 le 2 octobre 2025

La Nuit du Droit 2025 se déroulera le 2 octobre, une date choisie pour permettre au plus grand nombre de participer à cet événement. Elle coïncide avec l'anniversaire de la Constitution de la Ve République, célébré le 4 octobre, offrant ainsi une occasion unique de dialoguer avec des professionnels du droit dans une ambiance conviviale.

Procès : un expert confirme l’empoisonnement de Damien Iehlen, première victime imputée à Péchier

"Le seul scénario possible". Un expert a confirmé vendredi 26 septembre 2025 la piste de l'empoisonnement pour la première des 12 victimes retenues par l'accusation au procès de l'anesthésiste Frédéric Péchier, convaincant jusqu'à l'avocat de la défense.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 9.53
couvert
le 19/10 à 09h00
Vent
3.12 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
89 %