Harcèlement à l'UFR d’orthophonie de Besançon : le procureur appelle les étudiants à témoigner

Publié le 04/11/2021 - 17:07
Mis à jour le 04/11/2021 - 17:11

Une enquête est ouverte • Plusieurs étudiants de l’école d’orthophonie ont confié avoir été victimes de harcèlement moral. Les cours sont suspendus jusqu’au 14 novembre prochain. Etienne Manteaux, le procureur de Besançon, s’est exprimé à ce sujet ce 4 novembre 2021.

À gauche, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon, à droite, le commandant Touris, adjoint au chef de la sureté départementale © Alexane Alfaro
À gauche, Etienne Manteaux, le procureur de Besançon, à droite, le commandant Touris, adjoint au chef de la sureté départementale © Alexane Alfaro

Depuis cinq ans, un mal-être général des promotions a été relevé. Etienne Manteaux, le procureur de Besançon, a eu à sa connaissance des signalements vieux de plus de 10 ans.

De nombreux d’élèves ont subit des remarques, des propos humiliants et dégradants de la part de l’équipe pédagogique. Au bord du burn-out, ces derniers ont souvent été menacés d’un redoublement, submergés de travail supplémentaire et rabaissés. Afin de pallier au stress, plusieurs élèves n'auraient pas hésité à prendre des anxiolytiques et des antidépresseurs.

"L’enquête s’est fixée sur ce qui applicable pénalement", a précisé ce jeudi le procureur. C'est pourquoi, les policiers doivent trouver des comportements d’enseignant qui auraient pu être humiliant et des faits de harcèlement qui ont pu entraîner des problématiques psychiques.

Le procureur appelle les victimes à se manifester

Le procureur souhaite que les éventuelles victimes se manifestent en contactant par téléphone le commissariat de Besançon.  Seuls les témoignages des élèves victimes de tels faits après le mois d'octobre 2015 pourront être pris en compte (avant les faits sont prescrits). "Les témoignages sur les réseaux sociaux ne peuvent pas être pris en compte. Il ne s’agit pas de déposer plainte mais de témoigner, être entendu", explique Etienne Manteaux qui précise que les étudiants doivent être entendus par des fonctionnaires de police.

Aucune plainte n'a été déposée. Les enseignants peuvent également aussi être entendus.

  • Pour rappel, les faits de harcèlement “simple” peuvent conduire à une peine d'un an d'emprisonnement.

Des cours suspendus

Les maîtres de stage, réunis en collectif, ont alerté le 14 octobre dernier la direction de l’université, plusieurs députés, la direction de l’école, le président du syndicat national des orthophonistes, et l’ARS.

Le vendredi 29 octobre, Macha Woronoff, la présidente de l’université de Franche-Comté, adressait un message aux étudiants leur annonçant la suspension des cours jusqu’au 14 novembre 2021.

Afin de venir en aide aux étudiants qui en ont besoin, la plateforme "SOS signalement, orientation et suivi" sera prochainement mise en place. Elle sera présentée devant la presse mardi 9 novembre 2021.

Propos recueillis auprès du procureur par Alexane Alfaro

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.66
nuageux
le 07/11 à 12h00
Vent
1.26 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
75 %