Pédopornographie : des habitantes demandent à Macron la révocation de leur maire

Publié le 09/12/2022 - 15:37
Mis à jour le 09/12/2022 - 14:40

Des habitantes d'un village de Côte-d'Or ont écrit à Emmanuel Macron, lui demandant de révoquer leur maire dont le refus de démissionner, malgré des poursuites pour consultation d'images pédopornographiques, est déjà contesté par une pétition, a-t-on appris vendredi 9 décembre 2022 auprès des auteures de la lettre.

 © Mairie Echenon/Facebook
© Mairie Echenon/Facebook

Dominique Lott, maire d'Echenon, commune d'environ 800 habitants, fait partie des 48 hommes interpellés mi-novembre à travers la France lors d'une vaste opération de lutte contre la pédopornographie. L'élu, qui sera jugé le 26 avril, a reconnu "une partie des faits reprochés". Il avait en sa possession "des images et vidéos mettant en scène des mineurs de 5 à 15 ans, dans des poses suggestives, ou ayant des rapports sexuels entre eux ou avec des adultes", avait indiqué le parquet à Dijon lors de sa garde à vue.

Une pétition pour la démission de Dominique Lott

Comme l'y autorise la loi, le maire n'a pas démissionné, suscitant un vif émoi dans le petit village, proche du Jura. Une pétition demandant son départ a recueilli 589 signatures, en date de vendredi. "Pourquoi (le député LFI accusé de violences conjugales) Adrien Quatennens a été écarté de l'Assemblée nationale et pas notre maire ? Pourquoi Julien Bayou (accusé de violences psychologiques envers son ex-compagne) s'est mis à l'écart de la présidence d'EELV et pas notre maire ?", se demandent les auteurs de la pétition.

Deux conseillers municipaux (sur un total de 14) ont par ailleurs démissionné. "Seuls deux", s'offusque dans la missive au président Wardia Haya-Cartaut, habitante du village et mère d'un garçon de huit mois. "La justice se chargera de son procès, ce n'est pas à nous que revient cette charge", répond dans un communiqué le conseil municipal, sans vouloir plus commenter.

"Aucune marge de manoeuvre"

"Juridiquement, nous n'avons aucune marge de manoeuvre", assure le conseil, ce que Mme Haya-Cartaut conteste, citant le Code des collectivités territoriales qui permet au président de la République de révoquer un maire. La mère de famille, qui dit avoir été "sollicitée par les habitants", a donc adressé une lettre en ce sens à Emmanuel Macron, dont l'AFP a obtenu copie. Elle cite "l'exemple" du maire d'Hesdin (Pas-de-Calais), révoqué en août 2019 après avoir été accusé, notamment, de détournement de fonds publics.

Saisi par ce maire, le Conseil d'État avait jugé que cette procédure disciplinaire était "indépendante" de la procédure pénale. "Ainsi, sans méconnaître le principe de la présomption d'innocence, vous êtes en mesure de prononcer une sanction disciplinaire", écrit Mme Haya-Cartaut dans sa lettre au président, signée par deux autres mères.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.92
couvert
le 16/09 à 21h00
Vent
1.86 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
82 %