Pénibilité au travail : encore des progrès à faire

Publié le 30/04/2015 - 17:52
Mis à jour le 02/05/2015 - 07:33



126 accords et plans en faveur de la prévention de la pénibilité ont été signés en Franche-Comté sur les trois dernières années. Si les facteurs de pénibilité sont nombreux, ils se cumulent également dans la majorité des cas comme le révèle une étude menée par Franche-Comté amélioration des conditions de travail (FACT) pour la DIRECCTE.

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Les trois facteurs les plus cités sont les postures pénibles (positions forcées des articulations), le bruit et les manutentions de charges lourdes. Vient ensuite le travail de nuit. Les 126 accords et plans signés en région concernent principalement l'industrie, les services (à hauteur de 26%), la construction et les transports (7 et 6%) et dans une moindre part, le commerce et l’agriculture.

Des diagnostics assez pauvres

45% des entreprises signataires auraient également entre 50 et 150 salariés. Les petites entreprises de moins de 50 salariés étant à l’inverse les moins représentées. « D’une façon générale, nous remarquons que les démarches engagées sont largement participatives. Beaucoup d’acteurs seraient impliqués et en particulier les représentants du personnel », note Didier Thomas de l’association Franche-Comté amélioration des conditions de travail (FACT). L’autre constat marquant est la poly-exposition. 84,5 % des entreprises cumulent au moins trois facteurs de pénibilité et plus d’une entreprise sur deux est concernée par le travail de nuit et le travail en équipes.

Les diagnostics réalisés s’appuieraient également sur peu de données. « Conformément à la loi, l’ensemble des entreprises a réalisé un diagnostic, or, les documents fournis sont assez pauvres en contenu et en solutions envisagées. » À titre d’exemples : le pourcentage de salariés exposés est absent dans 37,5 % des cas. 91 % des documents ne livrent également aucune information sur le contexte de l’entreprise et sa démarche. À quoi s’ajoute un manque de débats en interne sur les seuils d’exposition. Ce qui interroge sur les motivations des entreprises : se sont-elles investies dans la prévention uniquement pour se conformer à la loi ou dans un réel désir d’améliorer les conditions de travail de leurs salariés ?

De bonnes pratiques aussi

Nénamoins, cette étude réalisée avec la DIRECCTE et divers partenaires montre également de bonnes pratiques en la matière. Dans une entreprise où il a été constaté que les accidents du travail touchaient en majorité les salariés ayant une faible ancienneté, il a notamment été décidé de prévoir une période de tutorat préalable à la prise de poste. Dans une autre, c’est la question de l’exposition au bruit qui a été prise à bras le corps en prévoyant de remplacer la centrale d’air de l’atelier datant de sa création. Des actions ont aussi été engagées autour de l’aménagement des fins de carrière : 44 % des entreprises signataires prévoyant une action dédiée aux seniors. Ce qui fait dire à Didier Thomas que "les entreprises avancent malgré tout, même s'il y a encore une marge de progession."

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