Portugais tués sur la "route de la mort": deux ans avec sursis pour le chauffeur

Publié le 25/11/2020 - 16:25
Mis à jour le 25/11/2020 - 16:25

Le tribunal correctionnel de Mâcon a condamné mercredi 25 novembre 2020 à deux ans de prison avec sursis le chauffeur d’un car dont l’accident en janvier 2017 avait fait quatre morts – des touristes portugais – sur la RN 79, surnommée « la route de la mort« .

 © Michiel1972 CC2
© Michiel1972 CC2

Le 8 janvier 2017, 32 Portugais vivant en Suisse, qui rentraient de vacances au Portugal, se trouvaient dans ce car d’une quarantaine de places en route pour Genève quand il est sorti de la route.

Henrique Beiroto Angelo, un Portugais de 44 ans qui répondait d'homicides involontaires et de blessures involontaires par conducteur de véhicule terrestre, s'est également vu interdire de conduite pendant cinq ans. Trois ans de prison avec sursis avaient été requis lors du procès début octobre.

Le procureur Éric Jallet avait évoqué pour l'accusation "une accumulation de fautes personnelles du chauffeur à partir de la vitesse inadaptée en raison du verglas".

Les sociétés Angelo Taxi et Rota das Gravuras, propriétaire du bus et compagnie de transports, ont quant à elles été condamnées respectivement à 28.000 euros et 50.000 euros d'amendes. Les deux entreprises étaient dirigées par Narciso Angelo, le père du chauffeur.

Le tribunal a estimé que les défauts d'entretien du bus et de sa remorque avaient contribué à la survenue de l'accident mais il a prononcé des peines inférieures aux réquisitions qui étaient de 100.000 euros d'amende contre chacune des deux personnes morales.

Juste avant l'accident, le véhicule roulait à près de 90 kilomètres/heure, une vitesse jugée excessive en raison de la présence de verglas en ce début janvier. Peu auparavant, il avait même atteint 101 km/h, selon les rapports d'experts.

Le 8 janvier 2017, 32 Portugais vivant en Suisse, qui rentraient de vacances au Portugal, se trouvaient dans ce car d'une quarantaine de places en route pour Genève quand il est sorti de la route. L'accident, qui n'a impliqué aucun autre véhicule, était survenu vers 04H30 peu avant le viaduc de Charolles (Saône-et-Loire), entre Paray-le-Monial et Mâcon, à un endroit où la chaussée était glissante et en légère descente.

Le drame, qui avait également fait 28 blessés dont trois graves, avait suscité un vif émoi, d'autant plus qu'il venait après une série d'accidents sur cette route nationale 79, un tronçon de la RCEA (Route Centre-Europe Atlantique) qui traverse la France d'est en ouest.

La dangerosité de cet axe lui a valu le surnom de "route de la mort". Douze Portugais y étaient décédés le 29 mars 2016: ils venaient de Suisse et avaient été tués dans la collision de leur fourgon, transformé en minibus, et d'un poids lourd, sur cette même nationale, mais dans l'Allier.

Plus d'un milliard d'euros ont été engagés par l'État pour aménager et sécuriser cette portion de la RCEA.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 6.55
pluie modérée
le 24/11 à 00h00
Vent
7.08 m/s
Pression
1004 hPa
Humidité
93 %