Une minute de silence observée ce jeudi dans tous les établissements scolaire de France

La ministre de l’Éducation nationale Elisabeth Borne a demandé à ce qu’une minute de silence soit effectuée dans tous les établissements scolaires du pays ce jeudi 12 juin en hommage à la surveillante tuée par un collégien mardi à Nogent (Haute-Marne).

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"C'est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc et la nation tout entière. C'est pour ça que j'ai demandé qu'une minute de silence soit observée jeudi 12 juin à 12 heures dans tous les établissements", a déclaré la ministre Elisabeth Borne sur la radio France Inter.

La mort d'une surveillante, poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d'un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), a suscité une émotion immense dans les sphères éducatives et politiques. Emmanuel Macron a évoqué "un déferlement de violence insensé" et le Premier ministre François Bayrou a souhaité que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires. Il a également assuré que le gouvernement allait interdire "tout de suite" la vente aux mineurs de "tout couteau qui peut constituer une arme".

Protéger les enceintes scolaires sans "en faire des bunkers"

"Évidemment, on doit protéger l'école et protéger celles et ceux qui la font vivre (...) C'est une priorité absolue", a déclaré Élisabeth Borne. "Malheureusement, on ne peut pas organiser des fouilles tous les jours devant tous les établissements". Interrogée sur les portiques, elle s'est dite "ouverte à tout ce qui peut permettre d'éviter l'introduction d'armes dans les établissements" mais "chacun sait que les portiques, ce n'est pas la réponse absolue, parce qu'on a aussi des couteaux en céramique qui ne seront pas détectés" par ces dispositifs. 

Il faut "qu'on agisse ensemble avec les collectivités pour assurer au maximum la sécurité dans les enceintes scolaires, que ça reste des sanctuaires" sans en "faire des bunkers", a ajouté Élisabeth Borne. Au-delà de la sécurité, "le fait que ce jeune de 14 ans tue de sang froid cette jeune femme devant les gendarmes, c'est effrayant et (...) ça renvoie à d'autres sujets de santé mentale", a insisté la ministre, assurant que le gouvernement était "mobilisé pour détecter les signes de détresse psychologique ou de fragilité psychologique chez les jeunes". Il s'agit par ailleurs de "protéger nos jeunes de la surexposition aux écrans, de la banalisation de la violence", a-t-elle encore estimé.

(AFP)

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