Ne détruisez pas les nids d’hirondelles et de martinets !

Publié le 04/05/2013 - 10:30
Mis à jour le 04/05/2013 - 10:30

Tous les ans, la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) de Franche-Comté est obligée de seriner la même rengaine : il faut veiller à ne pas détruire les nids d’hirondelles et de martinets. Faute de quoi ces espèces, déjà en déclin, disparaîtront de nos paysages.

espèces protégées

"Comme chaque année, de nombreux signalements de destructions illégales de nids d’hirondelles et de martinets sont portés à notre attention", signale la LPO de Franche-Comté. Celles-ci sont souvent motivées par un souci de propreté des façades des habitations, souillées de déjections, ou en raison de travaux d’entretien d’immeubles ou de réhabilitation de quartiers. Et, de retour de migration, hirondelles et martinets se trouvent alors démunis face à la disparition de leur nid, ne sachant où aller. Pourtant, tant leurs espèces communes que rares sont protégées par le Code de l’environnement et l’arrêté ministériel du 29 octobre 2009, fixant la liste des oiseaux protégés sur notre territoire.

Comment sont-elles protégées ?

Il est interdit de porter atteinte aux individus mais également à leurs nids et à leurs couvées (oeufs et poussins). A la clef pour tout auteur d’une atteinte aux hirondelles par exemple : jusqu’à 15.000 euros d’amende et une peine pouvant aller jusqu'à un an d’emprisonnement.

Quelles autres menaces pèsent sur ces espèces ?

"Aux destructions intentionnelles constatées chaque année viennent s’ajouter les menaces liées aux traitements chimiques employés par l’agriculture intensive et à la profonde altération des habitats. Entre 1989 et 2009, les effectifs d’hirondelles de fenêtre ont chuté de 41 % et ceux du martinet noir de 6%", indique la LPO qui poursuit son enquête annuelle sur les hirondelles lui permettant de cerner au mieux les populations www.enquete-hirondelles.fr).

Que peut-on faire ?

Chacun peut participer à la sauvegarde de ces deux espèces et leur cohabitation avec l’homme. Et cela, juste en quelques gestes simples :

  • côté pratique : il suffit de placer de petites planchettes en-dessous des nids pour éviter les salissures et la chute des jeunes au cours du nourrissage, et si vous devez faire des travaux de rénovation de bâtiments, faites-les seulement de septembre à mars (soit en dehors de la saison de nidification qui s’étend d’avril à fin août). N’hésitez pas alors à demander à la LPO (c’est gratuit), son guide "biodiversité et bâti" qui présente toutes les bonnes pratiques pour améliorer la biodiversité dans les sites urbains.
  • côté juridique : si vous êtes témoin d’atteintes portées à ces oiseaux, vous pouvez tenter de sensibiliser les personnes concernées à la sauvegarde des nids, en leur rappelant l’interdiction d’y toucher et les peines encourues. Si celles-ci se montrent peu coopératives ou en cas d’urgence, la LPO invite à "alerter l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), la police ou la gendarmerie nationale pour qu’ils constatent les faits et dressent un procès-verbal d’infraction". On peut aussi s’adresser directement à la LPO "qui pourra tenter une démarche amiable aux côtés des particuliers, et, le cas échéant, porter plainte et se porter partie civile, en cas de PV".
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