Dans ce courrier posthume, le défunt estime que "depuis quelques années, La Poste a petit à petit détruit ses employés, les vrais postiers, ceux qui avaient le contact avec les gens". "En ce qui me concerne, ils m'ont totalement détruit", affirme-t-il avant d'ajouter "alors bougeons avec La Poste et mourrons grâce à La Poste". Griffond était en préretraite depuis novembre 2015, "il ne devait plus revenir au travail jusqu'à son départ en retraite, fin octobre 2016", souligne La Poste, ajoutant qu'il avait eu un "problème de santé" fin 2014 qui l'avait "conduit en arrêt maladie".
Dans un communiqué de ce vendredi 26 août, la CGT dénonce "la politique de La Poste qui tourne le dos au service public, détruit les emplois massivement, aggrave les conditions de travail de ses agents, qu'il s'agisse des facteurs, des guichetiers, des agents d'acheminement du courrier, des cadres, de l'ensemble des services de La Poste et dégradent le service public postal".
Le syndicat évoque la suppression de 19 548 emplois en 3 ans au niveau national "avec pourtant un chiffre d'affaire en augmentation croissante", et d'ajouter que "chaque année, 330 millions d'euros au titre du CICE pour soit disant développer l'emploi sont perçus par La Poste."
Pour la CGT, "il est urgent de replacer l' humain au cœur de l'organisation de La Poste, de ne plus le considérer comme un coût mais au contraire comme une richesse pour l'entreprise, d'arrêter les suppressions massives d'emplois, le recours à la précarité."