"Dans un premier temps, nous déposerons la demande et il est vraisemblable que la chambre de l'instruction, qui dispose d'un délai de 20 jours pour statuer, se réunisse dans le cadre d'un débat contradictoire", a indiqué jeudi Me Christophe Ballorin, un des avocats de cette femme de 48 ans, témoin clé en 1984 et mise en examen le 29 juin dernier.
Une confrontation entre Murielle Bolle et son cousin
Cette audience "pourrait avoir lieu la semaine suivant la confrontation", prévue le 28 juillet, entre Murielle Bolle et un cousin dont le témoignage récent a été déterminant dans sa mise en cause, a précisé Me Ballorin.
La rétractation éclair, il y a plus de 32 ans, de celle qui était alors adolescente, après un témoignage accablant son beau-frère Bernard Laroche pour
le rapt de Grégory, 4 ans, retrouvé mort dans la Vologne le 16 octobre 1984, est à nouveau au coeur des investigations.
Un report justifié par "pudeur" après la mort du juge de l'époque
Le report de la demande de remise en liberté est justifié par la "pudeur" nécessaire après la mort mardi - probablement un suicide - de Jean-Michel
Lambert, le premier juge chargé d'instruire l'affaire, ont précisé les conseils de Mme Bolle, qui mettent aussi en avant "la nécessité de ne pas mettre la pression sur la chambre de l'instruction".
Par ailleurs, l'avocat lyonnais Me François Saint-Pierre a rejoint jeudi la défense des époux Villemin, les parents de Grégory, déjà représentés par Mes
Thierry Moser et Marie-Christine Chastant-Morand. "Nous estimons qu'il est bon et utile que la procédure soit examinée par un oeil neuf", a fait valoir dans un communiqué Me Moser, un des conseils historiques du couple, évoquant aussi "un surcroît d'activité" pour la partie civile après les récents rebondissements de l'affaire.
(Source AFP)