Assises du Doubs : 30 ans de réclusion pour l'assassinat d'une vieille dame de 88 ans

Publié le 13/12/2019 - 14:55
Mis à jour le 13/12/2019 - 15:21

Un homme de 21 ans a été condamné vendredi13 décembre 2019  à 30 ans de réclusion criminelle, par la cour d’assises du Doubs, pour avoir assassiné une retraitée de 88 ans, frappée, étranglée et étouffée, sans raison, dans son lit en janvier 2018.

© d poirier ©
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Au terme de trois jours d’audience, le ministère public avait requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 20 ans.

Marko Cupic, froid et sans remords, "n'a aucun respect des lois, des biens et des personnes", a estimé l'avocate générale Marie Anthouard, avant de requérir la perpétuité. D'après elle, "sa dangerosité est élevée. En détention, il ne fait rien, aucun suivi psychologique".

Le jeune homme passionné de mécanique, dernier d'une fratrie de sept enfants, est jugé depuis mercredi pour avoir cambriolé, puis décidé de tuer pendant son sommeil Rosalie Giuliani, 88 ans, à Vieux-Charmont (Doubs) dans la nuit du 4 au 5 janvier 2018. Son complice, âgé de 15 ans au moment des faits, a d'ores et déjà été condamné en appel en novembre à 18 ans de réclusion par la chambre spéciale des mineurs.

"Chacun avait un rôle effectivement attribué, ils étaient là à 50/50. C'était un acte commun, concerté", a estimé l'avocate générale. Les deux garçons ont reconnu avoir tué la retraitée, en minimisant leur responsabilité. Le duo de cambrioleurs s'était introduit par effraction en pleine nuit dans la maison de Mme Guiliani.

"La victime dort, elle ne les gêne pas du tout pour cambrioler", avocate générale

Mais lorsqu'ils se retrouvent devant sa chambre, Marco Cupic demande : "alors, on la tue ou on la tue pas ?". Le ministère public traduit par "on fait comme on a dit ?", soutenant la préméditation de ce "projet criminel totalement programmé et totalement assumé".

"Pourquoi ?"

Marko Cupic avait ensuite pris une photo du cadavre "en souvenir". Dans la foulée, ils avaient revendu le téléviseur volé chez l'octogénaire, ce qui avait permis aux policiers e les identifier.
"Ce n'est pas un monstre, c'est un être humain qui souffre d'un trouble qui peut être réparé", a assuré Me Josepha Tschan, l'avocate de l'accusé, un garçon inexpressif de 1,85 m et 100 kg. Elle a mis en avant son enfance marquée par des "violences intra-familiales".

Pour Me Valérie Chassard, avocate de la partie civile, la seule question qui compte - "pourquoi ?" - restera sans réponse. Marko Cupic, n'a jamais expliqué ce qui l'avait poussé à tuer cette vieille dame qui leur offrait le café quand ils venaient lui vendre du muguet.

(AFP)

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