Crimes et délits enregistrés par les services de sécurité en 2021 : 54 % des violences sexuelles élucidées au bout d’un an

Publié le 23/04/2023 - 18:01
Mis à jour le 23/04/2023 - 18:03

Dans un communiqué de presse daté du jeudi 20 avril, le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a publié un rapport sur l'élucidation des crimes et des délits enregistrés par le service intérieur en 2021. Selon l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, près de 100.628 crimes et délits avaient été recensés pour l'année 2020 en Bourgogne-Franche-Comté. Un chiffre en hausse depuis ces dernières années. 

 © Elodie R
© Elodie R

Lorsqu’un auteur présumé est identifié pour un crime ou un délit enregistré par la police et la gendarmerie nationales, ce dernier est alors considéré comme "élucidé". En 2021, les atteintes aux personnes sont bien plus souvent élucidées que les atteintes aux biens. Alors que plus de 80 % des coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus dans le cadre familial sont élucidés au bout d’un an, seuls 8 % des cambriolages de logements le sont. L’évolution de la part de crimes ou de délits élucidés varie selon le type d’infraction. Entre 2017 et 2021, le taux d’élucidation à 1 an des escroqueries et abus de confiance a diminué de 12 points, celui des vols avec violence a augmenté de 3 points. Enfin, la part des faits élucidés dans un délai court est plus faible pour les violences sexuelles enregistrées en 2021 que pour les autres atteintes aux personnes.

Les atteintes aux biens, souvent moins élucidées

Le taux d’élucidation des crimes et délits enregistrés par les services de sécurité est variable selon la catégorie d’infraction. Les atteintes aux biens sont moins souvent élucidées. En particulier, s’agissant des vols sans violence contre des personnes, des cambriolages de logements et des vols liés aux véhicules enregistrés en 2021, les taux d’élucidation associés ne dépassent pas 8% au bout d’un an. Les atteintes aux personnes sont plus souvent élucidées : plus de la moitié des atteintes aux personnes enregistrées en 2021 sont élucidées au bout d’un an, en particulier les homicides (74 % au bout d’un an).

Un taux en baisse pour les cas de violences sexuelles

Entre 2017 et 2021, le taux d’élucidation varie plus ou moins fortement selon la catégorie d’infraction. Alors qu’il est stable à un an pour la plupart des indicateurs, il est en baisse pour les violences sexuelles (- 6 points entre 2017 et 2021) et en nette baisse pour les escroqueries et abus de confiance (-12 points entre 2017 et 2021). Le taux d’élucidation des vols avec violence augmente de 3 points sur la période.

La part des crimes et délits élucidés dès les premiers mois après la constatation varie également selon la catégorie de l’infraction. Au sein des atteintes à la personne, les violences sexuelles sont les plus longues à être élucidées : seules 54 % des violences sexuelles enregistrées en 2021 et élucidées au bout d’un an le sont en moins d’un mois alors que 75 % le sont pour les homicides et pour les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus. Pour les atteintes aux biens, les vols avec violence présentent la part des crimes et délits élucidés dans un délai court la plus importante (75 %) et les escroqueries et abus de confiance la plus faible (50 %).

Info +

Au sein du ministère de l’intérieur, le SSMSI est le service statistique en charge de la sécurité intérieure, rattaché à la fois à la police et à la gendarmerie nationales. Il compose avec l'Insee et 15 autres services statistiques ministériels le service statistique public coordonné par l’Insee.

Créé fin 2014, le SSMSI a pour mission de produire et de mettre à disposition du grand public et des services du ministère des statistiques et des analyses sur la sécurité intérieure et la délinquance.  Comme les autres membres du service statistique public, il respecte un certain nombre de règles visant à maintenir la confiance dans les informations produites et diffusées, en particulier indépendance professionnelle, fiabilité, neutralité, qualité des processus, méthodologie solide, accessibilité. Son programme de travail fait l'objet d'une concertation avec l'ensemble des utilisateurs au sein du Conseil national de l'information statistique (Cnis). Son activité est évaluée par l'Autorité de la statistique publique (ASP).

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.74
ciel dégagé
le 18/09 à 00h00
Vent
1.08 m/s
Pression
1025 hPa
Humidité
87 %