Des stages pour les délinquants de la route chez les pompiers du Doubs

Publié le 09/03/2022 - 09:30
Mis à jour le 10/03/2022 - 14:55

La signature de la convention est une première en France. Depuis octobre 2021 et tous les mois, des délinquants routiers seront accueillis en stage de deux jours chez les pompiers du Doubs en exécution de condamnations ou en alternatives aux poursuites pénales.
 
 
 

La convention entre le parquet de Besançon et du Sdis25 (service départemental d’incendie et de secours) a été signée ce mardi 8 mars 2022 à la caserne Besançon-Centre entre le procureur de la République de Besançon, Étienne Manteaux et Christine Bouquin, présidente du conseil d’administration du SDIS 25 et en présence du contrôleur général Stéphane Beaudoux, commandant le corps de sapeurs-pompiers du Doubs.

Prévention. Le procureur de la République a confié au SDIS 25, la mise en œuvre des stages de sensibilisation à la sécurité routière, visant à privilégier une action pédagogique pour les auteurs d’infractions qui n'ont pas déjà bénéficié de ce type de mesure.

"Alcoolémie, refus d'obtempérer aggravé, les auteurs d'infractions routières de la haute sphère se voient imposer ce stage.  Nous souhaiterions les dupliquer avec la protection civile du Doubs, mais cette fois pour des alternatives aux poursuites …" a indiqué le procureur de la République de Besançon qui souhaite toucher la corde sensible des stagiaires comme lors de l'exercice de désincarcération effectué ce mardi 8 mars à la caserne Brûlard.  "Si la répression est bien indispensable le long des routes afin de ne pas relâcher la pression sur les comportements, il faut aussi utiliser le levier de prévention et faire appel à l'intelligence…"

200 à 300 délinquants de la route du ressort du tribunal pourraient être accueillis tous les ans par les pompiers du Doubs selon Etienne manteaux qui souhaiterait doubler ce chiffre avec la protection civile.

Éviter la répétition de comportements dangereux sur la route

Etienne Manteaux souhaiterait que les pompiers puissent accueillir 200 à 300 délinquants de la route par an et dans les mêmes proportions auprès de la protection civile.

"Le SDIS s'engage aux côtés de la justice, c'est une première. Nous sommes ici dans un rôle qui n'est pas moralisateur vis-à-vis des personnes qui ont failli" a indiqué Christine Bouquin, la présidente du conseil d'administration du SDIS 25 et présidente du Département du Doubs. " À un moment donné, on fait des choses répréhensibles, mais je suis attachée à la deuxième chance. Ce stage en fait partie… "

Assurés par le SDIS 25, en partenariat avec l’Union départementale des sapeurs-pompiers du Doubs (UDSP 25) ces stages s'articulent autour de cinq thèmes

  • Délits affectant la capacité à conduire (défaut de permis, défaut d’assurance, conduite malgré une suspension de points…) ;
  • Conduites addictives ;
  • Incivilités routières ;
  • Blessures involontaires non graves ;
  • Grands excès de vitesse de + de 50 km/h.

Concrètement, la formation comprend un module "gestes de premiers secours" (PSC) , une mise en situation pratique en extérieur simulant un accident grave nécessitant une désincarcération, suivie d’un débriefing et d'une présentation des circonstances et conséquences réelles d’un accident de la route, tant corporelles que psychologiques, appuyées de statistiques, de retours d’expériences et de photos.

Ces stages se déroulent sur deux jours, pour une durée de douze heures avec le plus souvent une vingtaine de personnes. Son coût de 230 € est à la charge des participants.

Info +  Ce que dit le code de procédure pénale

  • En cas d’infraction ou délit routier, le procureur de la République pour imposer à l’auteur des faits, dans le cadre d’une alternative aux poursuites ou d’une composition pénale, le suivi d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière à ses frais.
  • Pour un délit ou une contravention, le tribunal peut également imposer au condamné le suivi d’un stage de sensibilisation à la sécurité routière à ses frais, qui doit être exécuté dans un délai de six mois de la date à laquelle la peine est devenue définitive.

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