Les agriculteurs sont venus à bord d'une vingtaine de tracteurs, dont ils ont fait retentir les klaxons. Sur fond de pétards et de fumigènes, ils ont installé un barbecue devant la permanence du député de la circonscription Eric Liégeon qui a remplacé Annie Genevard.
Ils ont accroché un veau mort à un arbre et posé en dessous un panneau proclamant "nos animaux, notre vie". La Coordination rurale (CR), qui a appelé à cette mobilisation, dénonce des "décisions sanitaires absurdes et destructrices". Rodrigue Couling, membre de la CR, a plaidé pour "l'arrêt de l'abattage total et la mise en place de la vaccination sur tout le pays. Et la mise en place de l'abattage sélectif pour les animaux malades" : "On demande au gouvernement de nous écouter, (...) on demande à ce qu'on stoppe les abattages de tous les troupeaux, vraiment qu'on fasse du cas par cas et qu'on apprenne à vivre avec la maladie", a déclaré Céline Lhomme, exploitante à Pouilley-Français, dans le Doubs.
Intention du gouvernement de vacciner "près d'un million"d'animaux contre la DNC
La semaine dernière, son troupeau de 83 vaches a été abattu en raison d'un cas de dermatose. Des centaines de manifestants s'étaient alors rassemblés avec l'intention d'empêcher la mise à mort de ces bovins pourtant vaccinés mais dont l'un avait été testé positif.
La ministre de l'Agriculture Annie Genevard a annoncé samedi l'intention du gouvernement de vacciner "près d'un million" d'animaux contre la DNC en Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, où plusieurs cas de cette maladie ont été détectés ces derniers jours.
Ce million de vaccinations supplémentaires viendrait s'ajouter au million de bovins ayant déjà reçu le vaccin contre la DNC depuis le lancement le 18 juillet de la phase opérationnelle de vaccination, a confirmé à l'AFP le ministère de l'Agriculture.
La ministre a par ailleurs redit que pour lutter contre cette maladie, "qui peut être asymptomatique, invisible, indétectable, (...) il faut parfois hélas recourir à l'abattage complet, au dépeuplement complet de l'élevage, ce qui est un traumatisme immense" pour les éleveurs concernés.
(Source AFP)


