Électricité : l'UFC-Que choisir dénonce une "explosion des factures"

Publié le 20/05/2021 - 10:24
Mis à jour le 20/05/2021 - 10:24

L’UFC-Que Choisir a dénoncé jeudi une « explosion des factures » d’électricité et demandé un moratoire sur le projet de restructuration d’EDF, dont l’association craint qu’il n’entraîne de nouvelles hausses tarifaires.

 © CC0 Free photos PXB
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Selon les calculs de l’UFC Que Choisir, le tarif réglementé de vente (TRV) de l’électricité a connu une hausse de près de 50% en dix ans.

"Un ménage moyen chauffé à l'électricité au TRV aura vu passer sa facture d'électricité de 1.019 euros à 1.522 euros entre 2010 et 2020", estime l'association de défense des consommateurs.

Or ce ne sont pas seulement la fiscalité ou la hausse des coûts de transport et de distribution qui sont à blâmer.

"C'est l'organisation même du marché de l'électricité qui est responsable de cette augmentation", juge l'UFC-Que Choisir.

Elle cite notamment le mécanisme par lequel EDF est contraint de vendre une partie de son électricité nucléaire à ses concurrents, baptisé Arenh ("accès régulé à l'énergie nucléaire historique").

Ce mécanisme, très critiqué par EDF qui est contraint de vendre son électricité à bas prix, est plafonné. Il représente un petit tiers de la production d'EDF.

"Le rationnement de la quantité d'électricité ainsi disponible a poussé les prix tant du TRV que des offres de marché à croître artificiellement, et frappé très concrètement les consommateurs", estime l'association.

L'effet est direct que ce soit pour les consommateurs ayant recours aux fournisseurs alternatifs (qui augmentent leurs tarifs car ils ne peuvent pas acheter assez d'électricité nucléaire bon marché) que pour les clients d'EDF au tarif réglementé (dont le mode de calcul est conçu pour n'être pas trop compétitif face aux alternatifs).

L'UFC-Que Choisir s'inquiète des négociations actuelles sur l'avenir d'EDF, dont la meilleure rémunération du nucléaire est justement l'un des enjeux.

Elle craint de "fortes hausses tarifaires" sur l'accès au nucléaire, qui pourrait devoir supporter l'inflation des coûts de l'EPR de Flamanville (Manche), et demande un "moratoire" sur les discussions en cours.

L'UFC réclame "la mise en place d'un débat public sur le devenir de cette régulation, sur la base d'une transparence sur les coûts réellement supportés par EDF".

En attendant, elle demande un "déplafonnement immédiat des volumes d'Arenh accessibles par les fournisseurs alternatifs, pour mettre un coup d'arrêt à la spirale inflationniste actuelle".

(AFP)

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