Ces vols, commis principalement depuis 2023 au préjudice de plusieurs cantons suisses, étaient commandités par des donneurs d'ordres qui recrutaient des équipes sur les réseaux sociaux depuis leurs lieux de détention en France ou depuis d'autres pays, ont indiqué vendredi la police de Neuchâtel (ouest) et la Direction générale de la gendarmerie nationale française.
En juin 2024, les autorités suisses ont transmis à la France des renseignements issus de leurs procédures judiciaires sur une équipe de voleurs basée en France, près de la frontière suisse, déclenchant l'ouverture d'une enquête en France et la création d'une équipe commune d'enquête, avec l'appui d'Europol, d'Eurojust et de Fedpol, la police fédérale suisse.
Un réseau "structuré, hiérarchisé et dense"
Les investigations ont mis au jour un réseau "structuré, hiérarchisé et dense" composé de plusieurs donneurs d'ordres, de logisticiens et d'équipes de voleurs. Initialement actif sur des vols de deux-roues, le réseau va progressivement se tourner vers les vols de véhicules de luxe puis vers les cambriolages d'armureries.
"L'enquête diligentée permet, à ce stade, d'imputer au réseau identifié 12 faits de vols en bande organisée commis au préjudice d'armureries et 37 fais de vols en bande organisée de véhicules de luxe", a précisé la gendarmerie française.
De son côté, la police du canton de Neuchâtel a relevé "pas moins de 56 tentatives et faits avérés", précisant que les vols ou tentatives de vols d'armureries avaient eu lieu entre juillet et octobre dernier dans les cantons d'Argovie, Bâle-Campagne, Schwytz, Vaud, Valais et Zurich.
Le 9 décembre, cinq suspects, dont deux donneurs d'ordre présumés, ont été interpellés dans les départements français de l'Ain, de la Drôme, du Gard et de l'Hérault avec l'appui d'enquêteurs neuchâtelois dépêchés sur place. Trois autres individus avaient été interpellés auparavant, a précisé la gendarmerie française.
A ce stade, parmi les huit personnes interpellées, sept sont mises en examen, et cinq placées en détention provisoire par un juge français, a ajouté la gendarmerie.
L'enquête se poursuit sous la direction du juge d'instruction de Bourg-en-Bresse, en lien avec Europol, précisent les deux sources.
(Source AFP)
