Grâce à une météorite, on sait qu'il y a de l'eau sur la planète Mars

Publié le 28/10/2022 - 11:11
Mis à jour le 28/10/2022 - 09:35

L’agence spatiale américaine a annoncé, jeudi 27 octobre, avoir découvert le plus grand cratère de météorite jamais observé sur une planète. Chose encore plus exceptionnelle, ce cratère révèle la présence de glace sur cette planète que les scientifiques consédiéraient comme inactive.

Les scientifiques qui observent la planète Mars ont reçu l'année dernière un cadeau de Noël remarquable. Le 24 décembre 2021, une météorite a percuté sa surface, provoquant des secousses de magnitude 4. Celles-ci ont été détectées par la sonde Insight et son sismomètre, qui ont atterri sur Mars il y a quasiment quatre ans, à quelque 3.500 kilomètres du lieu de l'impact. Mais l'origine de ce tremblement martien n'a été confirmée que dans un deuxième temps, par le vaisseau nommé Mars Reconnaissance Orbiter (MRO). En orbite autour de la planète, celui-ci a pris des clichés du cratère nouvellement formé dans les 24 heures suivant l'événement.

L'image est impressionnante : des blocs de glace ont été projetés sur la surface, et un cratère d'environ 150 mètres de diamètre et 20 mètres de profondeur a été creusé – le plus gros jamais observé depuis la mise en service de l'orbiteur MRO, il y a 16 ans. Même si les impacts de météorites sur Mars ne sont pas rares, "nous n'aurions jamais pensé voir quelque chose d'aussi gros", a déclaré jeudi, lors d'une conférence de presse, Ingrid Daubar, qui travaille sur les missions Insight et MRO.

Les chercheurs estiment que la météorite elle-même devait faire autour de 12 mètres – ce qui sur Terre l'aurait conduite à se désintégrer dans l'atmosphère. "C'est tout simplement le plus gros impact de météorite au sol qui ait été écouté depuis qu'on fait de la science avec des sismographes ou des sismomètres", a expliqué à l'AFP Philippe Lognonné, professeur en planétologie ayant participé à deux études issues de ces observations, publiées jeudi dans la revue Science. Un enregistrement audio du séisme, obtenu en accélérant les vibrations collectées par le sismomètre afin de les rendre audibles, a été diffusé par la Nasa.

Glace "utile"

Les précieuses informations récoltées doivent permettre d'affiner la connaissance de l'intérieur de Mars, et l'histoire de sa formation. La présence de glace, en particulier, est "surprenante", a souligné Ingrid Daubar, également coautrice des deux études. "C'est le point le plus chaud sur Mars, le plus proche de l'équateur, où nous avons vu de la glace." Outre l'intérêt scientifique de cette découverte pour l'étude du climat martien, la présence d'eau à cette latitude pourrait se révéler "très utile" pour de futurs explorateurs, a déclaré Lori Glaze, directrice des sciences planétaires à la Nasa. "Nous voudrions faire atterrir des astronautes aussi près de l'équateur que possible", a-t-elle dit, du fait de températures plus élevées. Or, la glace présente sur place pourrait alors être transformée en eau ou en oxygène.

L'impact de la météorite a été assez puissant pour générer à la fois des ondes de volume (se propageant jusqu'au noyau) et des ondes de surface (traversant horizontalement la croûte de la planète) – permettant ainsi d'étudier en détail la structure interne de Mars. La croûte sur laquelle se trouve Insight s'est ainsi révélée moins dense que celle traversée depuis le lieu de la collision. De plus, les modèles actuels "sur la structure profonde du manteau de Mars mériteront d'être un peu réanalysés" à la lumière de ces données, a expliqué Philippe Lognonné, de l'Institut de physique du globe de Paris (IPGP).

Comme prévu, la sonde Insight fonctionne aujourd'hui au ralenti à cause de la poussière qui s'est accumulée sur ses panneaux solaires. Le contact sera probablement perdu d'ici "environ quatre à huit semaines", a déclaré jeudi Bruce Banerdt, du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa, qui s'est dit "triste" mais s'est félicité du succès de la mission. Insight a détecté au total plus de 1.300 "tremblements de Mars" – dont certains causés par de plus petites météorites – et les données récoltées resteront utilisées par les scientifiques du monde entier pour de nombreuses années.

(AFP)

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