La Loue est passée au peigne fin: diaporama

Publié le 21/07/2010 - 09:24
Mis à jour le 21/07/2010 - 09:24

Sur la demande de l’Etat, un recensement des poissons de la Loue a débuté hier, suite à la surmortalité des poissons constatée ces derniers mois. Pour se faire, l’ONEMA (Office National des eaux et des milieux aquatique) réalise des pêches électriques sur 4 sites, tous situés dans le Doubs : Vuillafans, Cléron, Lombard et Mouthier-Hautepierre


































Grâce à une opération de cette envergure, on va enfin pouvoir savoir ce qu’il en est vraiment quant à la pollution de la Loue dû aux cyanobactéries. Bien que les derniers prélèvements de l’eau se sont voulu rassurants, un état des lieux précis est nécessaire pour connaître l’impacte réel de la pollution sur la faune et la flore de la Loue.

L’opération a débuté hier et se poursuivra aujourd’hui et demain. Le dernier recensement piscicole de cette ampleur date des années 98. Les chiffres obtenus cette année là, seront la base de comparaison. On pourra donc précisément savoir si la surmortalité constatée par les pêcheurs est exceptionnelle ou au contraire chronique.

Les causes seront impérativement recherchées, plusieurs hypothèses sont émises: le sel déversé sur les routes cet hiver, la météo,  les pollutions domestiques et industrielles, le traitement des maïs, les rejets occasionnels d'eaux d'assainissement rejetées par les stations de retraitement situées en amont de la rivière. Rien n’est laissé au hasard.

La technique

Pour réaliser ce recensement, l’ONEMA (établissement public national qui dépend du ministère en charge du développement durable) pratique la pêche électrique en cours d’eau

Elle consiste à faire passer un courant électrique de faible intensité dans l’eau à l’aide d’une anode terminée par un anneau alimentée par un générateur. Le courant électrique agit sur les fibres nerveuses du poisson comme un excitateur ou comme inhibiteur suivant la position de ce dernier. Il effectue une nage forcée en direction de l’anode où il peut ensuite être capturé.

Il est important de préciser, que cette technique de pêche n’est utilisée que pour réaliser des études sur les peuplements piscicoles. Cette méthode n’a donc qu’un but scientifique. Les poissons après avoir retrouvé leurs « esprits » et après avoir été ré-oxygénés sont relâchés dans leur milieu naturel.

Les poissons sont ensuite triés, comptés, mesurés, pesés et éventuellement bagués. Par exemple, hier en fin d’après-midi, les techniciens de l’ONEMA ont pêché une truite de 45 cm pesant 920g et un Ombre de 43 cm pesant 770g.

L’état sanitaire des poissons est évalué. Toutes ces données, permettent donc d’évaluer précisément l’état biologique du milieu.

Une telle opération nécessite une grande organisation, de la prudence et beaucoup de techniciens. Cinquante agents de l’ONEMA étaient et seront sur le terrain, vêtus de combinaisons étanches pour ne pas être électrocutés lors du passage du courant électrique.

Le président du conseil général, Claude Jeannerot, était sur place, ainsi que des élus de la Vallée du Doubs comme Jean-François Longeot (maire d'Ornans), pour saluer le travail colossal effectué par tous les techniciens.

Les premiers résultats devraient être connus dès l’automne prochain.

Par ailleurs, Jean-Michel Zamitte (délégué interrégrional de l'ONEMA) indique qu'il y a toujours très peu de poissons ... pour cette deuxième journée.


































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