Mortalité de poissons : SOS Loue et Rivières Comtoises lance un appel d'urgence aux autorités de la région

Publié le 18/02/2023 - 19:17
Mis à jour le 18/02/2023 - 19:41

Après les vagues de mortalités de poissons de décembre 2022 sur le Doubs franco-suisse et de février 2023 sur la haute vallée de la Loue, le collectif SOS Loue et Rivières Comtoises a rappelé le contexte d'état d'urgence dans une conférence de presse organisée le vendredi 17 février dans les locaux de la maison de l'environnement à Besançon. 

Le Doubs. © Jura Drone
Le Doubs. © Jura Drone

L'effondrement des populations d'invertébrés aquatiques et l'envahissement des algues vertes inquiètent fortement les scientifiques. Pour le collectif SOS Loue et Rivières Comtoises Collectif, l'objectif est clair : les pouvoirs publics, les préfectures, les régions et les départements doivent mettre en oeuvre des moyens nécessaires afin de rétablir une situation satisfaisante des cours d'eau et nappes phréatiques. Dans ce contexte, le collectif a proposé des solutions à mettre en place le plus rapidement possible.

Pour les activités urbaines : 

  • réduire la consommation de produits polluants.
  • encourager une diminution des consommations d'eau.
  • encourager l'infiltration des eaux pluviales dans les sols pour empêcher que l'eau de pluie ne soit polluée et n'alimente des STEP déjà saturées.
  • interdire le rejet direct dans les cours d'eau en sortie de STEP en adaptant à chacune des STEP, en commençant par les plus importantes et les plus en amont un étage tertiaire extensif réalisant un milieu tampon entre le système d'assainissement et le réseau hydrographique.
  • traiter de la même façon les deversoirs d'orage soit par tampon soit par bassin d'orage.
  • améliorer le rendement du système d'assainissement des communes.

Pour les activités sylvicoles : 

  • sensibiliser la profession aux danser des produits utilisés.
  • interdire le traitement du bois en forêt.
  • imposer la création pour chaque scierie;, des plateformes étanches équipées de bacs récupérateurs.
  • à terme, substituer les pratiques nocives pour l'environnement par d'autres pratiques durables.

Pour les activités agricoles : 

  • renoncer aux engrais chimiques, au lisier et revenir au fumier.
  • interdire les épandages de lisier en période de repos végétatif (à minima du 15 octobre au 15 mars voire dès le 15 septembre)
  • définir un niveau d'apport total annuel d'azote par bassin versant.
  • classer en zone vulnérable nitrate l'ensemble des départements 25,39 et 01.
  • travailler avec les agriculteurs futurs et actuels afin de faire évoluer les pratiques vers moins d'intensif et plus d'autonomie. avec une conduite des épandages plus respectueuses de la biodiversité.
  • faciliter la prise en main et l'utilisation de "Bilagreau", outil développé par l'INRAE (Institut national de la recherche agronomique) afin de gérer les effluents d'élevage.
  • réduire l'utilisation de produits chimiques et d'intrants avant leur suppression totale.
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