Prison pour une "nourrice" arrêtée lors d'une opération place nette à Besançon

Publié le 06/04/2024 - 08:56
Mis à jour le 06/04/2024 - 00:07

Un toxicomane de 43 ans a été condamné à deux ans d'emprisonnement, dont un an avec sursis, vendredi à Besançon, après la découverte de drogue et d'armes de guerre à son domicile lors d'une opération "place nette" médiatisée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Le 8 février dernier, les policiers mobilisés sur une opération "place nette" ont découvert 4 kg d'héroïne, un lance-roquettes, un pistolet mitrailleur, un fusil d'assaut et 400 munitions au domicile de cette "nourrice", un homme particulièrement fragile, diagnostiqué schizophrène, dans le quartier sensible de Planoise à Besançon.

"Je ne savais pas qu'il y avait des armes dans les sacs, pour la drogue, je m'en doutais", a déclaré l'homme, qui comparaissait en situation de récidive devant le tribunal correctionnel de Besançon.

"Certes ce monsieur n'est qu'au bout du réseau, mais il demeure responsable de ses actes" et "il a une responsabilité dans le fléau que fait peser le trafic de drogue à Planoise", a estimé la représentante du ministère public. Une enquête a par ailleurs été ouverte "pour remonter à ceux qui ont mis ces armes chez lui", a-t-elle ajouté, avant de requérir trois ans d'emprisonnement, dont 18 mois avec sursis.

Surnommé "Gargamel" par les dealers

Le stock de drogue saisi chez cet homme au visage marqué et surnommé par les dealers "Gargamel", du nom d'un personnage des Schtroumpfs, servait à alimenter un point de deal identifié.

Le quadragénaire "est absolument étranger au trafic, on vient le chercher parce qu'il est accro au crack, à l'héroïne, à la cocaïne et au cannabis", a dénoncé son avocat, Florent Diaz. "C'est une personne faible, malade, qui vendrait son âme pour avoir sa drogue. C'est une victime qui souffre physiquement de sa dépendance. Il est d'une insondable vulnérabilité" et "ce n'est pas à Monsieur de supporter le poid pénal de ces armes-là", a-t-il plaidé.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait fait le déplacement à Planoise pour annoncer cette saisie et donner un premier bilan national des opérations "place nette" de démantèlement des trafics de drogue.

Le quartier de reconquête républicaine (QRR) de Planoise est le théâtre depuis plusieurs années d'une guerre des gangs pour le contrôle du trafic de stupéfiants.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

“On tombait systématiquement sur le Dr Péchier” : l’enquête sous la loupe

Vidéos Me Schwerdorffer et Me Berna • L’après-midi du deuxième jour du procès du Dr Frédéric Péchier, ce mardi 9 septembre, a été consacrée à la suite de l’exposé du commissaire Olivier Verguet, directeur d’enquête, sur la genèse et l’évolution des investigations ouvertes en 2017 autour des arrêts cardiaques suspects à la clinique Saint-Vincent. La présidente de la cour, les deux avocates générales, deux avocats de la partie civile et me Randall Schwerdorffer ont également posé leurs questions au policier à la barre.

Procès de Frédéric Péchier : deux seringues pour “armes du crime”

Le procès de Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s’est poursuivi ce mardi matin au palais de justice de Besançon. Cette deuxième audience a consacrée à l’enquête préliminaire ouverte en 2017, présentée par le directeur d’enquête Olivier Verguet, de la police judiciaire.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.08
couvert
le 17/09 à 09h00
Vent
0.55 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
85 %