Quelle sera la nouvelle organisation des soins en Bourgogne Franche-Comté ?

Publié le 19/01/2016 - 16:58
Mis à jour le 21/01/2016 - 11:32

Plus habitué à accueillir des spectacles, le grand Kursaal à Besançon a reçu ce 18 janvier près de 300 professionnels de santé et élus pour le « naissance » officielle de l’Agence régionale de santé fusionnée. Bourgogne et Franche-Comté partageront désormais leurs enjeux et problématiques de santé.

L’union fait la force

Cette soirée de lancement, aboutissement d'un travail engagé depuis 2014, était l’occasion de sceller le nouveau travail partenarial qui s'annonce pour l'ensemble des acteurs du territoire comtois et bourguignon. Car il faut d'abord le rappeler : tous les anciens sites de l’ARS sont maintenus avec huit implantations territoriales pour les 500 collaborateurs.

Le siège se trouvant désormais à Dijon mais Besançon restant l'un des deux sites d'implantation majeur de l'agence (réunissant à eux deux respectivement 38 et 32% des effectifs)."Je suis sûr qu’on sera capable d’additionner ce que chacun a fait de meilleur", a tenu à rassurer le nouveau directeur général, Christophe Lannelongue.

Bientôt plus de personnes âgées et moins de médecins

La présentation de la nouvelle cartographie médicale de la Bourgogne Franche-Comté, avec ses 189 sites hospitaliers publics et privés, a pourtant laissé entrevoir quelques problématiques comme le vieillissement important de la population (augmentation de +24,6% des + de 85 ans d’ici 2030) et la densité en professionnels de santé bien inférieure à la moyenne nationale (146 médecins spécialistes pour 100 000 habitants contre 183).

La Bourgogne Franche-Comté manque de médecins, y compris de généralistes dans les campagnes. "En Bourgogne, nous  perdons 80 jeunes médecins à la fin de leur internat, partis principalement en Ile de France et en Rhône-Alpes."
Quand en Franche-Comté, des territoires comme le Jura et la Haute-Saône comptent de nombreux médecins bientôt en retraite "et dont les conditions de remplacement ne sont pas acquises."

Pour le directeur général, "il faut réfléchir aux moyens d’attirer les médecins et de mieux les former, comme en développant la fonction de maître de stage, entre autres." La nouvelle ARS se fixe, en outre, quatre enjeux majeurs :

  • la prévention,
  • l’organisation des soins avec une garantie d’accès et de qualité pour tous,
  • l’action sur le contexte environnemental
  • et la maîtrise des coûts.

Tout en misant sur les innovations déjà développées sur les deux territoires : maisons de santé, soins coordonnés (avec l’exemple de la cancérologie), e-santé…

Trois ou quatres regroupements hospitaliers prévus en Franche-Comté

Christophe Lannelongue l’assure, les regroupements ne signifient pas des fermetures ou des réductions de services. "J’y vois au contraire des créations d’équipes de territoire" avec une rationnalisation des coûts. Baptisés "CHT" ou "GHT" dans le jargon (pour communauté ou groupement hospitalier de territoire), ils sont déjà au nombre de cinq en Bourgogne.

En Franche-Comté, il y en aura trois ou quatre à terme. Les présidents de conseils de surveillance seront prochainement réunis pour travailler sur diverses options de regroupements avec la recherche d’un consensus. Un premier projet est en marche dans le sud Jura avec le regroupement des hôpitaux de Lons, Champagnole et le centre hospitalier intercommunal d'Orgelet, Arinthod et Saint-Julien-sur-Suran.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

La Ville de Besançon encourage la vaccination contre la grippe pour les publics à risque

Alors que la période de circulation du virus de la grippe s’étend habituellement d’octobre à mars, la Ville de Besançon rappelle ”l’importance de la vaccination pour les personnes les plus vulnérables”. À travers sa direction Santé Publique, la municipalité recommande la vaccination pour les populations à risque, incluant notamment les plus de 65 ans et les professionnels en contact avec des publics fragiles.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.27
couvert
le 31/10 à 09h00
Vent
0.47 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
88 %