Saône-et-Loire: face au désert médical, le premier centre de santé départemental en France

Publié le 26/01/2018 - 14:40
Mis à jour le 26/01/2018 - 17:20

On ne peut pas manquer sa façade jaune et ses volets bleus: pour lutter contre la désertification médicale, la Saône-et-Loire a inauguré jeudi en plein centre de Digoin, ville de quelque 8.000 habitants, le premier site de son centre de santé départemental. Trois autres ouvriront dans les semaines à venir, à Autun, Chalon-sur-Saône et Montceau-les-Mines, pour compléter le dispositif. Une première en France, dans un département qui compte 110 médecins généralistes pour 100 000 habitants, contre 132 en moyenne dans le pays.

Matériel médical, magazines et jouets d'enfants, coin accueil: à l'intérieur du bâtiment, tout est prêt pour accueillir, à partir du 6 février, patients et professionnels. Dix médecins généralistes ont été embauchés en décembre par le département, sous contrats de 35 heures par semaine annualisées, pour une rémunération mensuelle entre 4.500 et 6.000 euros net. Ils seront répartis sur les 4 sites du centre de santé.

Certains sont de jeunes médecins, d'autres sont plus expérimentés, mais fatigués d'exercer en libéral. "Je vais diviser mon temps de travail par deux. Je suis très fier de participer à ce projet novateur", se félicite notamment André Buttner, 61 ans, qui était jusqu'ici médecin rural dans l'Yonne.

Le Dr Gérard Delafond, médecin généraliste à Paris, aspire quant à lui à plus de sérénité."Je souhaite faire moins de comptabilité et me recentrer sur les soins médicaux""C'est un vrai signe d'espoir. Sur Digoin et ses environs, soit un bassin de 14 000 habitants, nous sommes dans une situation dramatique, il nous reste 4 médecins", a indiqué le maire Fabien Genet.

La communauté de communes du Grand Charolais met gratuitement à disposition du département ces locaux qu'elle a rénovés et qu'elle loue auprès d'un bailleur privé. Pour Le président du conseil départemental, André Accary, ce centre "ne vient pas en concurrence avec la médecine libérale, au contraire. On souhaite la soulager en apportant une offre complémentaire".  Le budget de départ s'élève à 2 millions d'euros pour "mettre en route la machine. (...) Le modèle économique prévoit un autofinancement d'ici trois ans", selon M. Accary. 

D'ici fin 2018, le département espère recruter une trentaine de praticiens au total.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

L’ARS de Bourgogne Franche-Comté déploie bientôt le réseau “France Santé”

Afin de garantir l’accessibilité à un médecin ou une infirmière, l’agence régionale de la santé de Bourgogne Franche-Comté déploie le réseau France santé lancé par le gouvernement. Objectif ? couvrir progressivement l’ensemble du territoire national d’ici l’été 2026.

La Niaque arrive à Besançon : une nouvelle ressource pour accompagner le retour à l’emploi après un cancer

La Niaque l’Asso, fondée en 2022 après cinq années d’expérimentation du programme La Niaque, arrivera début 2026 à Besançon. Sa mission : accompagner gratuitement les personnes touchées par un cancer ou une longue maladie dans leur rétablissement et leur retour à l’activité professionnelle. Explications avec Caroline Gilles, déléguée La Niaque L'Asso Bourgogne Franche-Comté.

EOlife : Archeon Medical annonce un triplement du taux de survie neurologique après arrêt cardiaque

Archeon Medical, société fondée à Besançon et spécialisée dans le monitoring de la ventilation d’urgence, publie mercredi 19 novembre 2025, les résultats d’une étude inédite menée en conditions réelles par le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Doubs. L’étude porte sur EOlife, un dispositif médical intelligent de ventilation, et révèle un triplement du taux de survie à 30 jours sans séquelles neurologiques chez les patients victimes d’un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH). "100 % des survivants ont retrouvé toutes leurs capacités neurologiques", précise le communiqué de l’entreprise.

Une récente étude du CHU de Besançon soulève des inquiétudes envers les implants mammaires en silicone

En France, "environ 400 000 femmes sont porteuses d’implants mammaires en silicone suite à des chirurgies esthétiques ou reconstructrices" expose le CHU de Besançon dans un communiqué du 13 novembre 2025. Bien que couramment utilisés, ils peuvent néanmoins "susciter des inquiétudes quant à leur sécurité à long terme". Dans une étude récemment publiée dans la revue Biomaterials, le docteur Isabelle Pluvy, l’ingénieur de recherche Florelle Gindraux et leurs collaborateurs du CHU de Besançon, montrent que la présence de silicone au contact des tissus semble stimuler le système immunitaire et favoriser localement la présence d’inflammation chronique.

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 -3.4
peu nuageux
le 23/11 à 00h00
Vent
1.19 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
82 %