Le travailleur, employé d'une entreprise prestataire, intervenait le 28 octobre dernier "à proximité d'un générateur de rayons X utilisé à des fins de mesure d'épaisseur de tôles d'acier", a indiqué l'ASN dans un communiqué.
"Le générateur de rayons X était en fonctionnement au moment de l'opération de maintenance, alors qu'il aurait dû être mis à l'arrêt afin de prévenir le risque d'exposition accidentelle. Le travailleur concerné a été exposé pendant une vingtaine de minutes, une partie de son corps étant directement dans le faisceau de rayonnement pendant environ cinq minutes", explique l'ASN.
L'intervenant a reçu une dose sur le corps entier qui ne dépasse pas la limite annuelle requise. En revanche, le rayonnement subi à la peau, même s'il est sur une "surface très localisée" correspondant à celle qui a été directement exposée au faisceau, excède, lui, la limite réglementaire d'exposition annuelle.
Cela n'a en revanche pas entraîné "d'effet sanitaire immédiat, en particulier cutané", indique l'ASN, qui ajoute cependant que "l'opportunité d'un suivi médical dédié sera examinée".
Compte tenu du dépassement d'une des limites annuelles, l'ASN a classé cet événement au niveau 2 sur l'échelle INES (échelle internationale des événements nucléaires et radiologiques), graduée de 0 à 7 par ordre croissant de gravité.
L'Autorité rappelle "l'obligation des responsables d'entreprises donneuses d'ordre d'assurer la coordination générale des actions de prévention des risques, prises pour leurs travailleurs mais également pour les travailleurs des entreprises extérieures intervenant sur leur site dans le cadre de prestations".
Aperam Stainless France n'a pas répondu aux sollicitations de l'AFP en vue d'un éventuel commentaire.
L'usine Aperam de Gueugnon, qui emploie 750 salariés, est spécialisée dans l'inox de faible épaisseur destiné aux marchés de l'électroménager et de l'automobile.
(AFP)