Singapour : la justice annule le gel des actifs d'un marchand d'art suisse

Publié le 24/08/2015 - 18:38
Mis à jour le 24/08/2015 - 18:38

La plus haute juridiction de Singapour a annulé le gel des actifs, estimés à plusieurs centaines de millions de dollars, du marchand d’art genevois Yves Bouvier, accusé de fraude par le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, président du club de football AS Monaco, a-t-on appris lundi 24 août 2015 de source judiciaire.

Dans une décision datée du 21 août, la Cour d'appel a levé une ordonnance, prise précédemment par un tribunal de Singapour et qui gelait au niveau mondial les actifs d'Yves Bouvier, résident permanent dans la cité-Etat.

Dans son jugement, la Cour d'appel a considéré qu'il n'y avait aucun risque que M. Bouvier "fasse disparaître" ses actifs, et qualifié l'ordonnance du
tribunal d'"abus de procédure". Dmitry Rybolovlev, richissime propriétaire de l'AS Monaco, avait attaqué en justice Yves Bouvier en janvier, l'accusant d'avoir surfacturé 38 toiles de maîtres, pour un préjudice chiffré en dizaines de millions de dollars.

Un mois plus tard, le marchand d'art avait été inculpé pour "escroqueries" et "complicité de blanchiment". Il avait été placé sous contrôle judiciaire et
autorisé à quitter la Principauté contre une caution de 10 millions d'euros.

En mars, le milliardaire russe avait intenté une action au civil à Singapour, obtenant le gel des actifs de M. Bouvier, estimés jusqu'à 500 millions de dollars (environ 440 millions d'euros).

Le marchand d'art suisse, dans un communiqué, s'est déclaré "ravi" de la décision de la Cour d'appel. "Je suis heureux que mon opinion ait été confortée", a-t-il déclaré. Dans une interview en début d'année au journal suisse Le Temps, M. Bouvier expliquait avoir vendu en une dizaine d'années une quarantaine d'oeuvres majeures à Dmitri Rybolovlev ou ses sociétés, pour une valeur totale d'environ 2 milliards de francs suisses (1,87 milliard d'euros).

Selon le camp du milliardaire russe, en revanche, Yves Bouvier intervenait non pas comme marchand d'art, mais comme simple intermédiaire dans l'acquisition des oeuvres et avait droit à ce titre à une simple commission de l'ordre de 2% sur le prix de vente.

(Source : AFP)
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Justice

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