Trois ans de prison avec sursis pour le libérateur des cochons

Publié le 28/06/2013 - 17:26
Mis à jour le 16/04/2019 - 17:21

Le tribunal correctionnel de Besançon a rendu son verdict dans l’affaire de l’incendie de l’abattoir de Pontarlier, motivé par la volonté de son auteur de vouloir « libérer les cochons » et mettre l’abattoir « hors d’état de nuire« . Ce défenseur de la cause animale a été condamné ce vendredi 28 juin 2013 à trois ans de prison avec sursis.

 ©
©

abattoir de Pontarlier

Le tribunal a suivi les réquisitions du procureur Margaret Parietti. La condamnation est assortie d'une mise à l'épreuve de trois ans, ainsi que d'une obligation de soins et de l'interdiction de fréquenter les débits de boisson.

Le 26 mai dernier, cet ouvrier frontalier de 23 ans a commis d'importantes dégradations et a mis le feu à l'abattoir de Pontarlier (Doubs), rendant impropre à la consommation neuf tonnes de carcasses de porcs. Blessé après avoir brisé une vitre, il a inscrit "ALF" sur un mur du bâtiment avec son propre sang en allusion au Front de libération des animaux (Animal Liberation Front, en anglais), mouvance de défense des animaux qui a selon lui inspiré son acte. Le jeune homme a également menacé un livreur de cochons avec un couteau, lui ordonnant de "libérer les cochons".

A la barre du tribunal, il a indiqué avoir agi par "compassion pour les animaux qui souffrent dans tous les abattoirs de France et du monde entier". "Je ne peux pas supporter cette souffrance. Je voulais mettre hors d'état de nuire l'abattoir", a-t-il précisé. Il a néanmoins affirmé qu'il regrettait son geste. "J'ai compris qu'il y avait d'autres moyens d'agir comme participer à des manifestations, signer des pétitions ou faire partie d'associations", a ajouté le jeune végétarien qui ne présente aucune anomalie mentale, d'après les experts.

Son avocat, Me Jérôme Pichoff, a promis qu'il ne recommencerait pas: "Il a réalisé que tout cela ne sert à rien et n'aide pas sa cause, voire peut la desservir".

La veille des faits, il avait passé la soirée en discothèque avec des amis, consommant de l'alcool. Les forces de l'ordre avaient constaté une légère alcoolémie à son interpellation.

(source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : Sandra Simard raconte son “calvaire”

"Je vis comme dans le corps d’une vieille personne” : une première victime présumée de l'anesthésiste Frédéric Péchier, Sandra Simard, a témoigné jeudi 18 septembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, décrivant un "calvaire" depuis son empoisonnement pendant une opération.
 

Procès Péchier : un collègue décrit un personnage de “sauveur” qui “s’occupait de tout”

"Un personnage charismatique de sauveur": un ancien collègue de Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a décrit jeudi 18 septembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le rôle de "leader" que jouait l'accusé parmi les anesthésistes au sein de la clinique Saint-Vincent de Besançon.

Procès Péchier : “J’attends 20 jours de procès avant de pouvoir commencer à m’expliquer”

+ PRISE DE PAROLE DE FRÉDÉRIC PÉCHIER + ME SCHWERDORFFER + PARTIE CIVILE • Le septième jour du procès de Frédéric Péchier s’est poursuivi cet après-midi du 16 septembre 2025 avec l’audition de Vincent Bailly, chirurgien de Jean-Claude Gandon, victime présumée. Plusieurs témoins, notamment des infirmières présentes durant l’opération, ont également été entendus. Pour rappel, le Docteur Péchier est soupçonné de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels. En images, il exprime son impatience...

Rentrée du TA de Besançon : “La justice administrative est attaquée parfois de manière violente, ce qui interroge sur l’État de droit”

L’audience de rentrée solennelle du tribunal administratif de Besançon s’est tenue ce mardi 16 septembre 2025. Elle a été animée par la présidente Cathy Schmerber, en présence des magistrats, personnels de la juridiction, ainsi que le préfet du Doubs, la maire de Besançon, ainsi que plusieurs élus et représentants des forces de l’ordre et de l’armée.

Procès Péchier : “Avez-vous vu d’autres médecins vous demander du potassium en 11 ans ?”. “Jamais” : une infirmière à la barre du tribunal de Besançon

Le premier témoin entendu ce 16 septembre 2025 lors de l’ouverture du septième jour d’audience à la cour d’assises de Besançon est une ancienne infirmière en cardiologie de la clinique Saint-Vincent. Pour rappel, Frédéric Péchier est accusé de 30 faits d’empoisonnement, dont 12 mortels.

Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l’éponge

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Revivez la première semaine du procès de l’anesthésiste Frédéric Péchier à Besançon

La première semaine du procès du docteur Frédéric Péchier, anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, s'est tenu du 8 au 12 septembre 2025 à Besançon. Revivez chronologiquement les cinq jours de ce premier procès hors normes. 

Procès Péchier à Besançon : “Soit Frédéric Péchier était incompétent, soit il savait ce que la patiente avait”

La cour d'assises du Doubs a examiné vendredi 12 septembre 2025 les secours apportés par l'anesthésiste Frédéric Péchier à une femme en arrêt cardiaque, selon un protocole qui, pour l'accusation, prouve qu'il connaissait la nature du poison qui lui avait été administré. Des débats techniques se sont ainsi enchaînés autour d’un poison et d’un remède.

“Arrêter l’hécatombe” : le rôle clé des lanceurs d’alerte dans le procès Péchier

Deux anesthésistes, qualifiés de "lanceurs d’alerte", ont mis en lumière ce que la justice décrit comme le "tabou de l’assassinat médical". Jeudi 11 septembre 2025, quatrième jour du procès, la cour d’assises du Doubs s’est penchée sur l’origine de l’affaire des 30 empoisonnements dont 12 mortels reprochés au docteur Frédéric Péchier.

“Un alibi monté de toutes pièces” : les débats s’intensifient au procès de Frédéric Péchier à Besançon

La cour d’assises du Doubs poursuit l’examen du dossier de Frédéric Péchier, l’ancien anesthésiste bisontin accusé de 30 empoisonnements présumés entre 2008 et 2017. Ce mercredi 10 septembre, troisième jour du procès, les débats ont porté sur les cas de deux patients : Sandra Simard et Jean-Claude Gandon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 13.53
ciel dégagé
le 19/09 à 00h00
Vent
1.38 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
77 %