Un Irakien considéré comme une menace en Suisse, en liberté en attendant une éventuelle expulsion

Publié le 22/12/2016 - 18:14
Mis à jour le 23/12/2016 - 08:47

Un ressortissant irakien, sympathisant du groupe Etat Islamique et considéré par les services de renseignement suisses comme « une menace considérable » pour la sécurité, continue à vivre en liberté, en attendant qu’une décision soit prise sur son expulsion.

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Le Département fédéral de justice et police (DFJP) a annoncé le jeudi 22 décembre 2016 que le recours déposé par cet homme de 32 ans contre son expulsion, venait d'être rejeté. Il peut encore faire un dernier appel devant le gouvernement dans un délai de 30 jours. "Compte tenu des engagements internationaux de la Suisse, l'expulsion ne peut toutefois être exécutée que si la personne ne risque pas la torture ou d'autres traitements inhumains dans le pays de destination", a précisé le Département dans un communiqué. Un porte-parole joint par téléphone a confirmé que "des garanties du pays d'origine peuvent permettre de s'en assurer". Le ressortissant irakien a déjà purgé une peine de 3 ans et demi de prison pour "soutien à une organisation criminelle, en l'occurrence le groupe Etat islamique, et pour incitation répétée et tentative d'incitation à l'entrée illégale en Suisse", selon le communiqué.

Il avait tenté de rentrer illégalement sur le territoire

Le porte-parole a expliqué que l'homme avait tenté de faire entrer illégalement des étrangers en Suisse. Il s'est en revanche refusé à donner des informations sur la nature de ses liens avec le groupe Etat islamique. A sa sortie de prison en juillet dernier, l'Office fédéral de la police avait pris "une décision d'expulsion assortie d'une interdiction d'entrée de durée illimitée", à la demande du Service de renseignement de la Confédération. Selon le communiqué, cette décision "était motivée par le fait que cette personne représentait une menace considérable pour la sécurité intérieure et extérieure de la Suisse".
 Le porte-parole a indiqué qu'à l'expiration de sa peine, le canton d'Argovie (nord), où l'homme est actuellement domicilié, avait décidé de le maintenir en détention, en vue de son expulsion. "Mais le Tribunal fédéral a décidé que cette détention n'était pas justifiée et demandé sa remise en liberté", a-t-il expliqué. Son avocat, joint par téléphone, s'est refusé à tout commentaire sur la possibilité d'une ultime procédure d'appel et sur tout renseignement concernant son client.
(AFP)
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