Vacciner plus pour rouvrir mieux

Publié le 01/05/2021 - 07:01
Mis à jour le 30/04/2021 - 16:36

illustration © Alexane Alfaro
illustration © Alexane Alfaro

Tous les Français de plus de 18 ans pourront se faire vacciner contre le Covid-19 à partir du 15 juin, a annoncé Emmanuel Macron vendredi, après avoir dévoilé la veille le calendrier de la levée progressive des mesures de restriction.

"Vous avez 18 ans ou plus: rendez-vous le 15 juin pour vous faire vacciner", a assuré le président de la République sur Twitter, point d'orgue d'une grosse séquence de communication de deux jours.

Les plus de 50 ans sans maladie particulière auront moins longtemps à attendre: pour eux, la vaccination sera ouverte dès le 15 mai, a ajouté le chef de l'Etat dans une série de tweets introduite par le message "Vacciner, vacciner, vacciner".

Pour l'instant, la vaccination est ouverte à tous à partir de 55 ans et des motifs médicaux précis sont nécessaires en-dessous de cet âge, hors professions prioritaires.

Un premier élargissement aura lieu ce weekend, avec l'ouverture de la vaccination "à quelque 4 millions de Français fragiles", c'est-à-dire les adultes qui "souffrent de maladies chroniques", avait auparavant annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur franceinfo.

Cet élargissement correspond à l'extension à tous les adultes de la liste des pathologies qui ouvraient jusque-là la vaccination aux 50-54 ans, a expliqué le ministère à l'AFP.

Pression

Cette liste précise comprend notamment les pathologies cardiovasculaires, l'"hypertension compliquée" (et non l'hypertension courante, très répandue), l'obésité (indice de masse corporelle supérieur à 30) ou les antécédents d'AVC.

Jusqu'à présent, les adultes de moins de 50 ans n'étaient éligibles que s'ils présentaient un "très haut risque de forme grave de Covid-19", comme les personnes sous traitement pour un cancer.

Ces derniers jours, de nombreuses voix se sont élevées pour mettre la pression sur le gouvernement afin qu'il ouvre largement les vannes de la vaccination.

C'est le cas depuis vendredi dans une grande partie des Outre-Mer (dont la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane), où tous les adultes peuvent se faire vacciner.

Mais en métropole, l'exécutif se refuse à faire sauter les critères avant le 15 juin. "Il y a des départements dans lesquels il reste beaucoup de gens fragiles à vacciner", s'est justifié M. Véran.

Parmi les personnes déjà éligibles, il en reste "4 millions" qui ne sont pas encore vaccinées, avec des "disparités régionales", a-t-il précisé.

Au total, plus de 15 millions de personnes ont déjà reçu une première injection (29% de la population majeure), dont 6,2 millions ont été complètement vaccinées (9,3% de la population totale, 11,9% de la population majeure).

En butte à des critiques récurrentes depuis le début de la campagne de vaccination fin décembre, l'exécutif espère monter en régime parallèlement à l'allègement progressif des restrictions.

Variant indien

L'allègement se fera en quatre étapes, annoncées jeudi par M. Macron:

  • 3 mai (fin des restrictions de déplacement à 10 km, retour partiel des collégiens et lycéens en classe),
  • 19 mai (couvre-feu repoussé à 21H00, réouverture limitée des commerces, cinémas, musées, théâtres et terrasses des bars),
  • 9 juin (couvre-feu à 23H00, réouverture limitée des cafés et restaurants en intérieur)
  • 30 juin (fin du couvre-feu), à la veille des vacances.

Ces réouvertures inquiètent toutefois nombre de spécialistes, car les indicateurs de l'épidémie restent à un niveau élevé, malgré une lente décrue.

29.487 malades du Covid sont actuellement hospitalisés, dont 5.804 en réanimation, et 321 personnes sont mortes à l'hôpital ces dernières 24 heures, pour un total de 104.253 décès depuis le début de l'épidémie.

En levant les restrictions avec des indicateurs à ces niveaux, "la reprise de l'épidémie (...) est quasi inévitable", s'est alarmé le néphrologue Gilbert Deray, vendredi sur LCI.

Le calendrier est "prudent et pragmatique" et il prend "surtout" en compte "l'envie des Français de reprendre une vie de plus en plus normale", s'est défendu le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.

Mais un autre front d'inquiétude s'est ouvert avec les premières détections de variant indien en métropole: trois cas en Nouvelle-Aquitaine, deux dans les Bouches-du-Rhône, après deux premiers en Guadeloupe.

Repéré dans au moins 17 pays, le variant indien inquiète à cause de la spectaculaire dégradation de la situation sanitaire en Inde. Toutefois, rien ne prouve qu'il en est le seul responsable: selon l'OMS, l'explosion épidémique dans ce pays est sans doute largement alimentée par les grands rassemblements de population, sans gestes barrières.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

En Bourgogne-Franche-Comté, on y vit longtemps, mais pas forcément en bonne santé…

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : 40.000 sacs distribués dans les pharmacies pour alerter sur la conduite sous médicaments

VIDÉO • La nouvelle campagne de sécurité routière met l’accent sur la prévention des risques liés à la conduite après la consommation de médicaments. C’est dans ce cadre que la préfecture du Doubs a lancé vendredi 24 octobre à la pharmacie Lafayette des Tilleroyes à Besançon, le début d’une campagne d’un mois prévoyant la distribution de 40.000 sacs de sensibilisation dans 40 pharmacies partenaires du département.

Julien Odoul demande un centre de radiothérapie à Sens

"Dans l’Yonne, les habitants sont plus susceptibles de mourir d’un cancer que la moyenne nationale", alerte Julien Odoul. Une situation directement liée "à la faiblesse de l’offre de soins dans le département". Avançant une inégalité territoriale, le député du Rassemblement National réclame un centre de radiothérapie à Sens. 

Influenza aviaire : Annie Genevard relève le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national

La ministre de l’Agriculture, a décidé de relever le niveau de risque sur l’ensemble du territoire national. À compter du mercredi 22 octobre, le risque est qualifié "élevé" et s’accompagne d’un renforcement de la surveillance des élevages de volailles et des mesures de protection.

Une entreprise bisontine cherche des financements pour lancer la phase d’essai d’un biomédicament contre la leucémie

À l’horizon 2030, Carla Biotherapeutics espère apporter un traitement aux 3.000 personnes entrant chaque année dans les critères du biomédicament développé contre la leucémie. Des patients pour lesquels aucune solution n’a fonctionné ou n’est plus envisagée. Un réel espoir pour la médecine qui a toutefois besoin d’un coup de pouce… Chacun est libre de participer à l’appel à financement dès 100 €.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.83
couvert
le 06/11 à 06h00
Vent
2.15 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
72 %