Yacine Sid : le verdict est de 20 ans de réclusion criminelle

Publié le 13/04/2013 - 09:56
Mis à jour le 13/04/2013 - 12:17

Comme prévu le verdict est tombé vendredi 12 avril dans la soirée. Yacine Sid, âgé de 20 ans, a été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Pierre Nasica, 15 ans, tué de 25 coups de couteau à Belfort en 2010.

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assises de Haute-Saône et du Territoire-de-Belfort

Yacine Sid comparaissait depuis le 4 avril devant la cour d'assises de Haute-Saône et du Territoire-de-Belfort, pour le meurtre de celui qu'il a présenté comme son "meilleur ami", le 27 novembre 2010 dans une casemate des fortifications de Belfort. L'avocate générale, Thérèse Brunisso, avait requis une peine de 20 ans de prison devant une salle comble, en "tenant compte de l'aveu, car il marque un premier pas à l'égard de la société, des proches et d'un possible amendement", avait-elle souligné.

Après avoir nié toute participation au crime pendant plus de deux ans, Yacine Sid a avoué lundi avoir tué Pierre Nasica, avec qui il entretenait une relation fusionnelle. Le meurtrier, 18 ans au moment des faits, achetait des vêtements sur internet avec une carte bleue volée et les faisait livrer chez la famille Nasica, à l'insu de la victime. Les deux amis avaient rendez-vous le jour du crime, pour en discuter.

"On imagine que Pierre s'est vu proposer un plan malhonnête en vue de soutirer de l'argent à la famille Nasica", il est "sûrement mort pour avoir résisté, pour la première fois, à l'emprise" qu'exerçait Yacine Sid sur lui, a estimé Thérèse Brunisso. "Yacine Sid a alors poursuivi sa victime avant de la ramener de force dans la casemate. Il y a eu, de la part de l'auteur, un déchaînement inouï. Pierre Nasica est tué de 25 coups de couteau répétés, au niveau du visage et du cou, à un endroit vital", a-t-elle rappelé, balayant l'hypothèse d'une absence de volonté de tuer. Il a ensuite lié les mains de la victime et a construit un scénario pour se dédouaner.

Les avocats de la défense, Mes Alain Dreyfus-Schmidt et Patrick Uzan, ont décrit un acte de "rage" commis dans un "état second". "Ce n'est pas un tueur froid, ce n'est pas un monstre, Yacine Sid", a déclaré Me Patrick Uzan. L'avocat de la défense a alors souligné le "complexe d'infériorité" qu'éprouvait son client face à la victime, un garçon "grand, beau, d'une famille de nantis", alors que Yacine Sid est petit et d'un milieu plus modeste, a-t-il décrit.

Pour se défendre, Yacine Sid a déclaré connaître à l'époque "beaucoup de problèmes". "J'avais besoin de Pierre, mais j'ai eu l'impression qu'il s'en foutait, il rigolait. J'ai voulu lui faire peur en sortant mon couteau", a-t-il expliqué. Selon l'avocat de la famille, Me Yves Bouveresse, l'accusé "était jaloux et cette jalousie a sans doute contribué à l'atrocité de cet acte".

(source : AFP)

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