3000 victimes d’AVC chaque année en Franche-Comté : que faire ?

Publié le 25/10/2012 - 12:34
Mis à jour le 15/04/2019 - 14:42

Trois lettres qui en disent long sur une véritable problématique de santé publique. Les accidents vasculaires cérébraux touchent 130 000 personnes chaque année en France, soit 1 toutes les 4 minutes. En Franche-Comté, entre 2700 et 3000 victimes sont recensées.

AVC

Une journée mondiale de prévention des accidents vasculaires cérébraux est organisée lundi prochain, 29 octobre. En région, elle sera déclinée dans les différents centres hospitaliers locaux (Besançon, Lons-le-Saunier, Vesoul, Montbéliard…) où chacun pourra recevoir informations et conseils. Car c’est bien autour de la prévention que l’attention doit aujourd’hui se porter.

« Cette pathologie est comme un iceberg », expliquait mercredi le professeur Thierry Moulin, responsable du servicedeneurologiedu CHU de Besançon, à l’Agence régionale de santé (ARS). « De nombreux cas échappent encore à l’hospitalisation, il arrive que l’on détecte des traces d’AVC après coup, lors d’autres examens. En Franche-Comté, nous sommes en dessous de ce qui devrait être pris en charge. Il y a probablement 20% de cas en plus, ce qui reviendrait à 4000 victimes chaque année. »

Première cause de handicap physique chez l’adulte

L’AVC est un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseaux sanguins qui amènent le sang au cerveau. Il peut être ischémique (80% des cas) et provoqué par une artère bouchée par un caillot de sang, ou hémorragique faisant suite à la rupture d’une artère.

Le problème est qu’il peut avoir des conséquences graves et définitives. L’AVC est notamment la première cause de handicap physique de l’adulte en France. Il peut aussi conduire au décès de la victime. 60 000 décès par AVC interviennent chaque année en France. En Franche-Comté, la proportion de décès est de 12%.

C’est pourquoi, chaque minute compte ! « Il faut impérativement appeler le 15 et éduquer la population à avoir ce réflexe », fait remarqué le professeur Moulin. « Chaque minute, c’est deux millions de cellules cérébrales qui disparaissent. »

L’AVC touche également toutes les tranches d’âge. « En France, 500 nouveaux cas d’AVC sont répertoriés chaque année chez des enfants. » En région, la moyenne d’âge chez les femmes est de 79 ans et celle des hommes, 73 ans. 10% ont également moins de 51 ans.

Plusieurs signes doivent alerter comme :
- la déformation ou l’engourdissement de la bouche ou d’un côté du corps
- les troubles de la vision ou de l’équilibre
- des difficultés à parler ou des propos incohérents
- des maux de tête

La Franche-Comté, pionnière du diagnostic et du traitement à distance

L’un des autres points à travailler concerne la prise en charge du patient qui doit être inférieure à 4h30 pour plus d’efficacité et l’application de traitements adaptés. En 2010, en Franche-Comté, 80% des patients ont été pris en charge dans quatre établissements locaux, à savoir les centres hospitaliers de Besançon, Belfort-Montbéliard, Haute-Saône et Lons-le-Saunier.

En outre, la région a cette particularité d’être pionnière dans le diagnostic et le traitement des AVC à distance, par télémédecine. « Cela doit permettre aux patients les plus éloignés des principaux centres hospitaliers comme à Saint-Claude ou à Gray, d’être pris en charge rapidement », soulignait Catherine Bretillon, référente AVC à l’ARS.

« Nous sommes l’un des premiers à avoir développé cette pratique en France. Depuis 2007, ce sont 35 patients qui ont ainsi pu être pris en charge à distance. Nous avons su faire de notre statut de petite région peu dotée, un atout », remarquait le professeur Moulin.
Un développement de cette pratique autour du suivi des patients est aussi à l’étude. Un moyen de pallier le problème des déserts médicaux.

Reste que si les places en centres de réadaptations sont suffisantes au niveau local, le manque de praticiens spécialisés, principalement les neurologues et les kinésithérapeutes, risque de poser problème dans l’avenir pour les victimes d’AVC. « 15 nouveaux neurologues seront formés tous les cinq ans en région », a relativisé Catherine Bretillon, précisant que La Franche-Comté compte tout de même une quarantaine de neurologues, auxquels s’ajoute le recours à la télémédecine.

Pour l’ARS comme le professeur Moulin, l’enjeu actuel consiste davantage « à reconnaître les symptômes et à venir dans la chaîne hospitalière. » Pour cela, un seul numéro : le 15 !

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