Assassinat de Razia Askari : son mari à nouveau condamné à 30 ans de réclusion en appel

Publié le 15/10/2022 - 18:20
Mis à jour le 15/10/2022 - 18:06

La cour d'assises du Jura a condamné en appel le mari de Razia Askari à 30 ans de réclusion pour l'assassinat sauvage de son épouse en 2018 en pleine rue à Besançon, confirmant la décision rendue en première instance, a-t-on appris ce samedi 15 octobre auprès de l'avocat de la défense, Me Patrick Uzan.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Condamné en décembre 2021 par les assises du Doubs à 30 ans de réclusion pour ce féminicide, Rashid Askari, 42 ans, avait fait appel de sa condamnation, estimant sa peine "beaucoup trop sévère", selon son conseil d'alors, Me Randall Schwerdorffer.

Après trois jours de procès débuté mercredi 12 octobre, la cour d'assises d'appel de Lons-le-Saunier a confirmé dans la nuit de vendredi 14 à samedi 15 octobre la décision de première instance, la peine étant à nouveau assortie d'une période de sûreté des deux tiers.

19 coups de couteau

Le 30 octobre 2018, Razia Askari, une Afghane de 34 ans, rentrait dans un logement de l'association Solidarité femmes à Besançon où elle avait trouvé refuge, lorsque son mari l'a attaquée. Après l'avoir suivie, il lui avait asséné 19 coups de couteau, l'égorgeant, avant de l'abandonner dans une marre de sang.

Rashid Askari avait été arrêté trois jours plus tard à l'aéroport d'Athènes où il avait fui. Il avait reconnu avoir tué son épouse mais réfuté avoir prémédité son geste.

"On est content que la condamnation de première instance ait été confirmée en appel, et que la préméditation ait à nouveau été retenue", a réagi auprès d'un correspondant de l'AFP Eva Bronnenkant, la président de Solidarité femmes à Besançon.

Rashid Askari avait minimisé sa responsabilité

Au cours de son premier procès l'an dernier, Rashid Askari avait minimisé sa responsabilité, accablant la jeune femme décédée, sa belle-famille et l'État français, au grand dam des deux fils adolescents du couple qui n'attendaient de lui qu'une seule chose, "qu'il assume ce qu'il a fait à (leur) mère".

Originaire d'Afghanistan, Razia Askari avait rejoint avec ses enfants son époux en 2017 pour s'installer en France. Très vite, elle avait déposé sept plaintes contre lui pour violences volontaires sur conjoint, violences aggravées, viol et menaces de mort réitérées. Après avoir demandé le divorce, elle avait obtenu en juillet 2018 une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, interdisant à son mari de l'approcher.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Randall Schwerdorffer demande l’acquittement “purement et simplement” de Frédéric Péchier

Mise à jour à 16h56 + VIDÉOS • La plaidoirie de Me Randall Schwerdorffer a repris ce lundi 15 décembre à 13h30 devant la cour d’assises, dans le procès de Frédéric Péchier. L’anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, survenus entre 2008 et 2016 à Besançon.

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.44
couvert
le 16/12 à 18h00
Vent
1.19 m/s
Pression
1016 hPa
Humidité
93 %