Une enquête pour « administration de substance nuisible » est « ouverte depuis l’été 2019 », a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Belfort, Eric Plantier, confirmant une information du quotidien régional L’Est Républicain.
Une dizaine de soignants du service de réanimation de l'établissement hospitalier accusent une ancienne aide-soignante d'avoir injecté un produit nocif dans leurs boissons pour les empoisonner, a précisé une source syndicale.
Les victimes se sentaient mal et affaiblis mais aucune n'est décédée. D'après L'Est Républicain, l'équipe, qui voulait en avoir le coeur net, a installé un téléphone portable pour filmer le réfrigérateur où se trouvaient ces boissons.
"On y voit une aide-soignante de notre équipe ouvrir nos bouteilles et y verser un liquide à l'aide d'une seringue", affirme une victime dans le quotidien.
"L'hôpital a porté plainte contre l'agent suspecté, qui a été écarté sans délai de l'hôpital et exclu de l'établissement sur la base des éléments dont il disposait", a indiqué l'établissement dans un communiqué, précisant que les faits suspectés remontent au mois de juin 2019.
"Les soignants concernés par les faits ont été accompagnés par l'hôpital dans leur dépôt de plainte et sur le plan psychologique pour ceux qui le souhaitaient", a-t-on ajouté. L'enquête, toujours en cours, a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Belfort.
(AFP)