"Une chose qui a mon approbation totale, c'est qu'il fallait réveiller les Français, c'est qu'il fallait présenter un budget qui dise bien que, vraiment, le désendettement, c'est maintenant, que c'est une priorité", a dit M. Moscovici interrogé sur Franceinfo. "François Bayrou a eu raison de dire que c'était un moment de vérité parce que - je le dis moi-même depuis des années - la France est trop endettée", a-t-il aussi déclaré.
Le Premier ministre a dévoilé mardi son plan choc dont l'objectif est de réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026. Ce projet de budget, s'il est adopté au Parlement, passera par une "année blanche" de gel de prestations sociales et des retraites, par le gel des dépenses budgétaires hors Défense et notamment par la suppression de deux jours fériés.
"Il faut faire des efforts importants"
"Il faut faire des efforts importants, et il faut faire des efforts d'économie en dépenses importants. Ça, c'est une réalité. Et j'ajoute une chose, c'est que nous avons les moyens de les faire. Ce n'est pas de l'austérité", a affirmé M. Moscovici. Le Haut Conseil des finances publiques qu'il préside se prononcera à l'automne sur ce projet de budget 2026.
Interrogé sur le risque de censure du gouvernement à gauche, M. Moscovici a estimé que "c'est le gouvernement, c'est le Premier ministre qui doit trouver sa majorité, en tout cas sa non-censure". "Les socialistes, ils sont ce qu'ils sont. Manifestement, tel quel, le budget n'est pas acceptable pour eux et il faudra sans doute faire en sorte qu'il le soit davantage", a-t-il poursuivi.
(Source AFP)