Fermeture de la prison de Lure : une décision douloureuse mais inévitable pour Taubira

Publié le 04/04/2015 - 07:55
Mis à jour le 06/04/2015 - 09:40

Très critiquée par les élus locaux, la décision de fermer l’an dernier la maison d’arrêt de Lure en Haute-Saône, à cause d’un risque d’effondrement, était douloureuse mais inévitable, a déclaré sur place ce vendredi  3 avril 2015  la ministre de la Justice Christiane Taubira. 

"Les expertises montrent un vrai problème de sécurité pour les personnels et les détenus, aussi bien au niveau des sols que des fissures", a souligné la Garde des sceaux, lors d'une visite de l'ancienne prison, désormais déserte. 

"On ne peut pas transiger" sur les questions de sécurité, a-t-elle ajouté, confiant avoir pris une "décision douloureuse". La ministre a regretté d'avoir dû fermer cette maison d'arrêt de petite taille (environ 70 places), en pleine ville, "qui est typiquement ce (qu'elle) 
veut en terme de politique pénale et de réinsertion". 

Demande de construction d'une nouvelle prison à Lure 

Vendredi, les protestataires étaient encore 80, réunis devant la prison pour interpeller la ministre et lui demander "la construction d'un nouvel établissement pénitentiaire sur le territoire luron". 

Sur ce point, Mme Taubira ne leur a pas apporté de réponse. "J'ai réfléchi longuement, c'est une décision difficile et douloureuse pour tout le monde, mais nous allons travailler sur la meilleure solution (de remplacement de la prison) et les besoins réels", a-t-elle indiqué. "Les personnels ici ont été traités correctement, 80 % d'entre eux ont 
obtenu leur premier voeu" pour leur réaffectation, a ajouté la ministre. 

Rappel...

Pendant l'été 2013, des fissures étaient apparues sur la structure du bâtiment administratif de la prison, ouverte en 1860. Des études avaient alors révélé un sol instable et un affaissement de terrain sous une partie de l'établissement, ce qui avait conduit en avril 2014 à l'évacuation de la prison. Les 56 détenus et 32 personnels ont été réaffectés et déplacés dans d'autres établissements. 

Quelque 400 personnes, dont de nombreux élus locaux de gauche comme de droite, avaient défilé dans les rues de Lure en novembre pour exiger le maintien de la maison d'arrêt et protester contre la suppression des services publics. 

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