De?pistage du cancer du col de l’ute?rus : la Bourgogne Franche-Comte? en dessous du taux de participation nationale

Publié le 22/01/2016 - 12:16
Mis à jour le 23/01/2016 - 09:50

A l’occasion de la semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l’utérus qui se déroulera du 24 au 30 janvier 2016, l’Institut national du cancer et le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes lancent une campagne d’information sur le dépistage du cancer du col de l’utérus rappelant que « Pour détecter le cancer du col de l’utérus, la meilleure solution est un frottis tous les 3 ans « . La région Franche-Comté-Bourgogne, qui compte deux des dix départements où l’on se fait le moins dépister, se situe sous la moyenne nationale.

 ©
©

Cette année, la campagne a pour objectif de remobiliser les femmes âgées de 45 à 65 ans qui ne réalisent pas ou pas assez fréquemment de frottis. 

Chiffres-clés et enjeux du cancer du col de l’utérus 

Chaque année, 235 000 frottis anormaux sont réalisés, et des lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses identifiées chez plus de 31 000 femmes

  • 3000 nouveaux cas de cancer dépistés chaque année en France.
  • 1100 décès chaque année.

Il existe deux armes efficaces pour lutter contre ce cancer : la vaccination, recommandée dès 11 ans et le dépistage par frottis pour les femmes, vaccinées ou non, de 25 à 65 ans. 

Le frottis tous les trois ans, de 25 à 65 ans 

Le frottis cervico utérin est recommandé tous les trois ans après deux frottis normaux à un an d’intervalle afin de détecter des lésions cancéreuses, ou précancéreuses, avant qu’elles n’évoluent en cancer. Or, dès lors que le suivi gynécologique est moins régulier, à la ménopause notamment, ou en l’absence de rapports sexuels ou de moyen de contraception, les femmes ont tendance à ne plus faire de frottis. L’évolution des lésions étant lente, il est important de continuer à faire le frottis jusqu’à 65 ans. 

40% des femmes ne font pas de frottis régulièrement 

Selon les résultats d’une étude réalisée par l’Institut national du cancer, 40% des françaises concernés n’ont pas fait de frottis ces quatre dernières années. 

Plusieurs facteurs ont été identifiés : 

  • Les femmes n’ayant pas de suivi médical régulier : 91% des femmes qui n’ont pas consulté de médecin généraliste et 58% des femmes qui n’ont pas consulté de gynécologue n’ont pas réalisé de frottis.
  • L’âge : après 55 ans, une femme sur deux ne fait pas de frottis, contre une femme sur trois avant cet âge.
  • La situation sociale : 49% des femmes bénéficiaires de la CMU-C ne font pas de frottis régulièrement. 61 % des femmes résidant dans des lieux considérés comme les plus défavorisés ne font pas non plus de frottis.
  • Les femmes souffrant d’affection longue durée : 59% des femmes diabétiques, 44% des femmes séropositives, et plus largement celles souffrant de pathologies chroniques ne font pas de frottis régulièrement.  

La région Franche-Comté Bourgogne en dessous du taux de participation nationale

La région Franche-Comté-Bourgogne, qui compte deux des dix départements où l’on se fait le moins dépister, se situe sous la moyenne nationale. En effet, dans le Jura et dans la Nièvre, respectivement 42% et 43% des femmes concernées par le dépistage ne réalisent pas de frottis, tandis que dans le Doubs, elles représentent 45%. 

 Où faire son frottis ? 

En France, près de 9 frottis sur 10 sont réalisés par des gynécologues. Pourtant de nombreuses femmes n’ont pas de suivi gynécologique régulier, notamment les femmes de 45 à 65 ans, et les femmes des catégories socioéconomiques les moins favorisées. 

L’Institut national du cancer recommande aux professionnels de santé de s’assurer que leurs patientes âgées de 25 à 65 ans réalisent bien un frottis tous les trois ans. S’ils ne pratiquent pas eux-mêmes le frottis, les médecins généralistes peuvent orienter leurs patientes vers un autre professionnel de santé ou une autre structure pratiquant cet examen (centres de santé, laboratoires d’analyses avec une prescription médicale, centres d’examens de santé dans le cadre du bilan de santé, centres de planification). 

Les sages-femmes peuvent également effectuer cet examen avant, pendant et après la grossesse. A noter qu’un quart des femmes enceintes ne font pas de frottis, pourtant recommandé durant la grossesse s’il n’a pas été réalisé dans les 2 à 3 ans précédents.

Pour plus d'informations : 

(Communiqué de l'Institut national du cancer)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Pénuries de médicaments : l’UFC-Que Choisir de Doubs-Belfort tire la sonnette d’alarme

Paracétamol introuvable, antibiotiques en rupture, traitements vitaux retardés : les pénuries de médicaments, autrefois exceptionnelles, sont devenues une réalité quotidienne en France. En Franche-Comté comme ailleurs, les patients et les professionnels de santé se heurtent à ces manques, aux conséquences parfois lourdes. Pour comprendre l’ampleur du problème et envisager des pistes de solutions, nous avons interrogé Jean-Pierre Courtejaire, administrateur de l'UFC Que Choisir Doubs-Territoire de Belfort. L’association de défense des consommateurs dresse un constat sans appel et avance plusieurs recommandations pour garantir l’accès de tous aux médicaments essentiels.

Bronchiolite du nourrisson : la campagne de prévention 2025-2026 est lancée

Chaque hiver, environ 30 % des nouveau-nés et nourrissons sont touchés par la bronchiolite, une infection respiratoire majoritairement bénigne mais pouvant entraîner des complications graves chez les plus jeunes. "C’est l’une des premières causes d’hospitalisation des enfants de moins d’un an pendant la saison hivernale", rappelle le ministère de la Santé.

Le Pr Norbert Ifrah attendu à Besançon pour une visite à l’Institut régional fédératif du cancer de Franche-Comté

Le président de l’Institut national du cancer (INCa), le professeur Norbert Ifrah, sera en visite ce jeudi 4 septembre à l’Institut régional fédératif du cancer (IRFC) de Franche-Comté à Besançon. Cette journée sera l’occasion de présenter les actions et résultats de l’IRFC, les perspectives 2025-2030, ainsi que les coopérations en cours avec les établissements membres du groupement.

Des objectifs réalisables pour réussir sa rentrée avec Valentine Caput

Qui dit rentrée, dit parfois nouvelle motivation et donc nouvelles résolutions. Notre diététicienne, Valentine Caput, nous donne quelques conseils pour se fixer des objectifs raisonnables pour nous permettre de tenir les objectifs de la rentrée... tout au long de l'année ! 

Une nouvelle filière de manipulateur en radiologie médicale dès la rentrée à l’IFMS de Montbéliard

À compter du 2 septembre 2025, une nouvelle filière de manipulateur en électroradiologie médicale (DEME) ouvre au sein de l'Institut de Formation aux Métiers de la Santé (IFMS) de Montbéliard et accueillera 20 étudiants issus de Parcoursup, apprend-on dans un communiqué de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Finances, activité en hausse et fusion, le CHU de Besançon passe en revue l’année écoulée

Le directeur général du CHU de Besançon Thierry Gamond-Rius et le professeur Samuel Limat, président de la commission médicale d’établissement, ont tiré le bilan de l’année écoulée et évoqué les projets en cours lors d’une conférence de presse mercredi 27 août 2025 à Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.48
légère pluie
le 13/09 à 18h00
Vent
1.99 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
75 %