Des espèces sauvages menacées en Franche-Comté par le contrôle poussé des populations de rongeurs

Publié le 23/04/2015 - 18:31
Mis à jour le 24/04/2015 - 09:49

L’usage élargi de la bromadiolone en Franche-Comté, utilisée pour contrôler les populations de rongeurs, pourrait être préjudiciable aux autres espèces sauvages. Un point qui inquiète la Commission de protection des eaux, du patrimoine, de l’environnement, du sous-sol et des chiroptères (CPEPESC) qui attend que l’Etat prenne des mesures de restriction et d’interdiction selon les cas et les espèces.

Le contrôle des populations de rongeurs à l’aide de la bromadiolone est désormais encadré par l’arrêté interministériel en date du 14 mai 2014.

"Le point positif de ce nouvel arrêté concerne l’abaissement du seuil de non traitement, fixé à 33 % désormais contre 50 % antérieurement. A l’échelle d’une parcelle si le taux d’infestation de celle-ci dépasse les 33 % les traitements sont interdits. Le calcul du taux d’occupation est basé sur une méthode indiciaire", précise la CPEPESC sur son site Internet. En revanche, "le point d’achoppement [...] concerne l’élargissement de la liste des espèces ciblées par cette lutte."

Le Campagnol terrestre ne serait en effet plus la seule espèce, s’y ajoutent le Campagnol des champs, le Campagnol provençal et même le Mulot sylvestre. Autrement dit la lutte peut concerner l’ensemble du territoire régional "alors qu’elle n’était pratiquée jusqu’à ce jour que sur les communes, soit 582, du massif jurassien impliquées dans le plan de lutte." Si la CPEPESC n'est pas opposé au principe d'étendre la lutte aux autres espèces, il aurait fallu toutefois mettre à disposition des moyens humains et financiers en face. "Ce qui n’est présentement pas le cas."

En attente d'arrêtés préfectoraux

Pour limiter les risques, la commission appelle donc à user d'arrêtés préfectoraux pour définir des zones où la lutte chimique est interdite comme par exemple dans la zone où a été découverte le nid d'un milan royal ou celles où vit la Pie-grièche grise, deux espèces menacées. Or, l’État "attend que la profession agricole veule bien valider cet outil", regrette la CPEPESC, qui souligne que "la consultation de la profession n’est nullement exigée par l’arrêté interministériel" et qu'il s'agit juste d'une manoeuvre pour gagner du temps.

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