Dijon : une nourrice jugée pour avoir mortellement secoué un bébé

Publié le 25/03/2013 - 19:00
Mis à jour le 25/03/2013 - 19:03

Une assistante maternelle de 44 ans est jugée depuis ce lundi 25 mars 2013 devant la cour d’assises de Côte-d’Or, à Dijon, pour avoir mortellement secoué un bébé en 2007 à Beaune, ce qu’elle nie.

Le 30 janvier 2007, Nicolas, âgé de 8 mois, avait été pris de violentes convulsions au domicile de sa nourrice, Nathalie Lamalle. Le bébé était décédé quelques heures plus tard à l'hôpital. Une enquête avait été ouverte pour élucider les circonstances de la mort du jeune Nicolas. L'autopsie avait révélé que le décès était consécutif à une hémorragie cérébrale liée au syndrome du bébé secoué. Les soupçons s'étaient portés sur l'assistante maternelle, qui a toujours réfuté ces accusations.

Au cours de l'instruction, un des fils de la nounou, âgé d'une dizaine d'années à l'époque des faits, s'est accusé, avant de se rétracter, a-t-il été rappelé au début des débats lundi devant la cour d'assises. Le jeune garçon avait bénéficié d'un non-lieu mais sa mère a été renvoyée devant la cour d'assises pour "coups ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne ayant autorité".

L'avocate de Mme Lamalle, Me Juliette Mesnard-Rouaud, qui a refusé de s'exprimer devant la presse, a déclaré lundi que sa cliente, décrite comme "une mère aimante", accusait "indirectement" son fils dans la mort de Nicolas "en venant dire que ce n'est pas elle".

Du côté de la partie civile, Me Arnaud Bibard, s'appuie sur des rapports d'experts qui assurent, selon lui, que "c'est un adulte qui a pu faire cela", et non un enfant.

Nathalie Lamalle, quadragénaire aux yeux clairs, les cheveux bruns bouclés retenus en arrière, ne s'est pas exprimée sur les faits lors du premier jour de son procès, où des témoins de moralité ont défilé à la barre.

La mère d'une fillette gardée par l'accusée entre octobre 2007 et mai 2008 a notamment dit n'avoir "eu aucune raison de se plaindre de son travail". "Elle nous avait exposé les faits, qu'un enfant était décédé chez elle mais que les investigations étaient toujours en cours. Nous n'avons pas senti de culpabilité chez elle", a ajouté cette psychomotricienne de 44 ans.

Le procès, où sont attendus cinquante témoins, doit durer jusqu'à vendredi.

(source : AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Randall Schwerdorffer demande l’acquittement “purement et simplement” de Frédéric Péchier

Mise à jour à 16h56 + VIDÉOS • La plaidoirie de Me Randall Schwerdorffer a repris ce lundi 15 décembre à 13h30 devant la cour d’assises, dans le procès de Frédéric Péchier. L’anesthésiste est jugé pour 30 empoisonnements présumés, dont 12 mortels, survenus entre 2008 et 2016 à Besançon.

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.1
couvert
le 16/12 à 15h00
Vent
0.87 m/s
Pression
1015 hPa
Humidité
92 %