"Disparues de l'A6" : le meurtrier présumé jugé en appel

Publié le 16/06/2016 - 16:09
Mis à jour le 15/04/2019 - 12:01

Le procès en appel de Jean-Pierre Mura, condamné l’an dernier à 20 ans de réclusion pour le meurtre en 1986 au Creusot de Christelle Maillery, a débuté ce jeudi 16 juin 2016 devant les assises de Côte-d’Or.

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Un nouveau procès

Dans la salle, vêtu d'un blouson en jean, l'accusé de 48 ans a estimé que "beaucoup de choses étaient inventées" après la lecture de son rapport par la présidente Caroline Sanchez-Podevin.
Les débats en appel ont débuté par l'évocation de la situation personnelle à l'époque des faits de M. Mura. Après avoir habité une partie de sa jeunesse dans le quartier des Charmilles au Creusot (Saône-et-Loire), où vivait Christelle Maillery, l'accusé, alors âgé de 19 ans, continuait de fréquenter ce quartier pour y retrouver ses copains.

Le 18 décembre 1986, le corps de la collégienne de 16 ans avait été retrouvé dans une cave de sa résidence, tuée d'une trentaine de coups de couteau.

Retour sur la condamnation de 2015

Sa condamnation avait été la première prononcée, le 18 juillet 2015, par une cour d'assises dans le dossier des "disparues de l'A6" ou "disparues de Saône-et-Loire", une série de meurtres de jeunes filles non élucidés dans les années 1980 et 1990.

L'avocate de la défense, Me Audrey Bittard, a déclaré à l'AFP " espérer que ce procès se passe sereinement". "Il faut qu'il dise ce qu'il a à dire en restant calme", a-t-elle poursuivi. Lors de son procès en juin 2015 devant la cour d'assises de Saône-et-Loire, M. Mura s'était emporté à plusieurs reprises. Sur ce sujet, la mère de Christelle, Marie Pichon, a ajouté qu'il fallait que M. Mura "réponde et non, comme l'année dernière, qu'il se bloque ou qu'il se mette en colère".

Il avait alors nié les faits et assuré ne pas connaître la victime. Mais au cours de l'enquête, son entourage avait témoigné de l'obsession que nourrissait ce collectionneur de couteaux pour le meurtre de la jeune fille, au point de tenir des carnets - détruits depuis - dans lesquels il compilait des éléments sur l'affaire.

Après plusieurs années d'enquête infructueuses, où plusieurs jeunes hommes avaient été suspectés tour à tour, un non-lieu avait été prononcé en 1990. Mais l'association "Christelle", qui regroupe une partie des familles des" disparues de l'A6", avait obtenu la réouverture de l'enquête en 2005 après avoir fait appel à un détective privé, qui orientait à nouveau les soupçons vers Jean-Pierre Mura, atteint de schizophrénie.

Le verdict en appel est attendu le 24 juin.

 (Source : AFP)

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